Merveilleux Jean-Patrick Grumberg !

Dans un article publié le 26 octobre sur Dreuz-Info (qu’il qualifie lui-même de « torchon », comme quoi il est aussi capable de faire preuve de lucidité) notre « ami » redécouvre les unes d’archives des journaux de la mi-mai 1948 publiées APRES l’indépendance d’Israël, évoquant la brusque pénétration de troupes arabes venant des pays limitrophes pour porter secours aux populations locales de Palestine, brusquement passées sous le joug de la toute nouvelle juridiction israélienne.

https://www.dreuz.info/2017/10/26/les-arabes-envahissent-la-palestine/

Et de s’esclaffer devant des titres tels « Les Arabes envahissent la Palestine » en ironisant bien sûr sur cet « envahissement » de la Palestine, qui montre, selon lui, que c’est bien le fait des arabes… et non pas celui des juifs ! Il fallait l’oser ! Il l’a fait !

On notera au passage que là, il nous fait grâce là des habituelles jérémiades sionistes sur la « non existence de la Palestine »…

(Si la Palestine est envisagée comme « territoire disputé » elle a alors le droit d’exister.)

Si monsieur Grumberg était honnête il aurait écrit – en bon propagandiste d’Israël – que ces titres étaient étonnants de la part de journalistes, « puisqu’il n’y pas de Palestine »!

Autrement dit, il en aurait alors conclu à son habitude qu’un tel envahissement n’avait pu exister !

Il s’en est évidemment bien gardé, prenant évidemment encore les lecteurs pour des imbéciles toujours capables d’avaler l’histoire éternellement ressassée de « la terre sans peuple pour un peuple sans terre »

Nous soulignons bien que dans ce slogan simpliste « peuple » est écrit au singulier…

Et c’est toute l’équivoque ethnique du peuplement de la Palestine, terre de peuples très divers reconnus, même depuis la bible, dans toute leur pluralité.

Une terre où les juifs historiquement en trois mille ans ont occupé un peu plus de deux siècles le petit royaume d’Israël devenu province assyrienne de Samarie d’où ils durent déportés vers l’Asie Centrale, et surtout le petit royaume de Juda, future province perse de Yehud Médinata, seule zone géographique de Palestine où les juifs peuvent revendiquer une occupation continue durant près d’un millénaire (en gros de la fin du IXeme siècle av. JC au milieu du IIeme siècle ap JC) encore qu’ils n’y occupèrent pas la position dirigeante la plupart du temps…

C’est d’ailleurs le contre sens historique fondamental que celui d’avoir vu les premiers colons sionistes de la fin du XIXeme et de l’entre-deux guerres s’empresser de s’installer dans les zones de la plaine côtière (d’où ils ont été chassés par les Egyptiens dès le XIIeme siècle av JC) et du nord de la Palestine, où les juifs, historiquement, n’avaient aucune revendication territoriale historique à faire valoir !

A moins que ce ne fut sciemment calculé…

C’est le paradoxe observé lors du plan de partage de 1947 établi par l’ONU !

Après une disparition de deux mille ans – comme le soulignera ben Gourion – les seules régions de Palestine à présence historique juive sont la Judée et la Samarie, et surtout pas le reste : Israël politiquement est issu de l’ignorance et d’un contresens historique

A l’heure où on va célébrer en grande pompe le centenaire de la fameuse déclaration Balfour, il n’est pas inutile de rappeler que les prétentions sionistes d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec l’esprit du projet initial de « foyer juif » énoncé dans la déclaration, ce que n’a pas manqué de rappeler l’actuel lord Balfour qui a fustigé la politique israélienne dans son attitude face aux palestiniens…

http://fr.timesofisrael.com/lactuel-lord-balfour-estime-quisrael-ne-respecte-pas-la-declaration-de-1917/

Près d’un million et demi de personnes déplacées non seulement chassées de chez elles, mais « légalement » interdites de retour sur leur terre natale…

Comme l’énoncera le « fils du lion » David Grün, dit David Ben Gourion, non sans naïveté alors :

« Nous devons tout faire pour qu’ils ne reviennent pas. Les vieux mourront et les jeunes oublieront. »

(Journal du 18 juin 48)

Nahum Goldman dans « Le paradoxe juif » rapporte cette analyse de ben Gourion :

« Pourquoi les Arabes feraient-ils la paix ? Si j’étais, moi, un leader arabe, jamais je ne signerais avec Israël. C’est normal : nous avons pris leur pays. Certes, Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela peut-il les intéresser ? Notre Dieu n’est pas le leur. Nous sommes originaires d’Israël, c’est vrai, mais il y a de cela deux mille ans : en quoi cela les concerne-t-il ? Il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ?

Ils ne voient qu’une chose : nous sommes venus et nous avons volé leur pays. Pourquoi l’accepteraient-ils ? Ils oublieront peut-être dans une ou deux générations, mais, pour l’instant, il n’y a aucune chance. »

Et deux générations plus tard, ils ne l’ont évidemment toujours ni oublié ni accepté…

Evidemment, cela non plus, monsieur Grumberg ne va pas l’évoquer…

En revanche, faute d’analyse sociologique précise, les populations locales, méprisées, dénigrées et ignorées, envahies et déportées, se sont amalgamées et constituent aujourd’hui une entité fondée sur les brimades et les persécutions qu’elles ont subi : le peuple « palestinien ».

Un peuple que la haine juive qu’il suscite a cimenté et uni et qui s’est maintenant imposé au monde entier…

La Palestine est connue comme entité géographique et humaine depuis plus de sept mille ans…

Le peuple de la Palestine existe depuis la reconnaissance de l’invasion sioniste, soit plus à peine de soixante-dix ans…

Il ne reste donc plus qu’à lui reconnaître un pays, le sien, la Palestine, un petit oubli historique que regrette profondément l’actuel Lord Balfour, et c’est tout à son honneur !

Claude Timmerman

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