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L’Etat Islamique peut se targuer d’être la structure djihadiste la plus riche au monde avec une trésorerie évaluée à deux milliards de dollars. Comment les fanatiques de l’Etat Islamique en Irak et au Levant ont-ils pu s’enrichir d’une telle façon ? Par une addition de rentrées financières. Initialement, les djihadistes ont reçu beaucoup d’argent et de matériel via le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie, dans le but de renverser Bachar el-Assad. On ne parle même pas ici des aides occultes renvoyées à partir des Etats-Unis et d’Israël dont le président syrien Bachar el-Assad était devenu une cible prioritaire. Aujourd’hui, les dons des émirs des Etats du Golfe ne constituent plus qu’un faible pourcentage des apports financiers. Les rançons des otages ne sont pas non plus les sources les plus importantes de revenus. Mais chaque conquête d’un territoire assure un enrichissement.

Voici un exemple des succès des djihadistes : en s’emparant de Mossoul, en juin dernier, les djihadistes ont fait main basse sur le contenu des coffres des banques de la ville, un trésor évalué entre 400 et 500 millions de dollars selon le chef du Conseil provincial, Bachar Kiki.

En fait, contrairement aux préjugés liés à leurs comportements barbares, les djihadistes sont de redoutables gestionnaires. Et s’ils cultivent une image enracinée dans les mythes musulmans du combat contre les “croisés” et du cimeterre utilisé pour décapiter tout “infidèle”, ils savent aussi parfaitement s’adapter aux nouvelles technologies. Leurs campagnes de recrutement par internet et leur utilisation efficace des réseaux sociaux en sont la preuve. Certains jours, on peut compter jusqu’à 40.000 tweets envoyés de par le monde en soutien aux djihadistes.

L’Etat Islamique est comparé par le magazine Matter à une start-up à la croissance explosive. La comparaison n’est pas insensée. L’Etat Islamique publie un rapport d’activité annuel de plusieurs centaines de pages à l’image d’une véritable entreprise.

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Les puits de pétrole gérés par l’Etat Islamique en Syrie mais aussi en Irak rapportent plus d’un milliard de dollars aux djihadistes… Les djihadistes contrôlent 60 % du pétrole syrien. Et le recrutement se fait dans les mêmes proportions. En 2012, les djihadistes de l’EIIL comptaient un petit millier d’hommes. Ils sont estimés aujourd’hui à 100.000 !

 

 

 

 

 

Capture d’écran du magazine en ligne Matter

Sources de financement de l’EI :

Donateurs privés :

– Bailleurs de fonds et combattants saoudiens.

– Donateurs et grands contributeurs qataris (voir iciici et ici)

– Collecteurs de fonds koweïtiens

– Bailleurs de fonds en provenance des Émirats Arabes Unis

– Autres dons à travers le monde, y compris l’Indonésie.

Pétrole et gaz :

– L’EI contrôle 60 % du pétrole syrien, y compris le lucratif complexe Omar.

– En Irak, il contrôle les champs de Butmah et Ain Zala, la raffinerie de Baiji, et les ressources en gaz et pétrole d’Ajeel dans le nord de l’Irak. L’EI en vend une partie au marché noir à la Turquie, à l’Iran et à la Syrie elle-même. Ces divers revenus rapportent aux ismalistes de 1 à 3 millions de dollars $ par jour.

Barrages, taxes et électricité :

Le contrôle des barrages de Mossoul, Falloujah, et Tabqa forment une source de revenus potentiels de plus en plus important pour l’EI. 

De façon générale, les taxes et impôts sont perçus par les djihadistes dans les territoires conquis.

A Tabqa, l’EI s’est investi dans la vente d’électricité.

Autres sources :

L’EI s’est emparé d’armes dans les dépôts irakiens, y compris des armes américaines fournies aux forces irakiennes, ainsi que des armes de contrebande en provenance de Turquie et de Croatie.

Argent provenant des rançons, une pratique traditionnelle de l’EI.

La contrebande d’antiquités.

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