Les francs-maçons du Grand Orient de France se préparent à rendre un nouvel hommage à Léon Bourgeois (1851-1925), ancien ministre radical.
Élu député radical en 1888, Léon Bourgeois avait entamé une longue carrière ministérielle quelques mois seulement après son élection à la Chambre des députés et était devenu un personnage important de la IIIe République, dont il fut ministre de l’Intérieur en 1890.
En 1895, il devint président du Conseil des ministres. Démissionnaire, il demeura cependant membre du gouvernement, chargé de portefeuilles régaliens comme les Affaires étrangères. Il a ensuite présidé la Chambre des députés, entre 1902 et 1904, puis le Sénat, de 1920 à 1923.
Il a également été président du premier Conseil de la Société des Nations (le 16 janvier 1920), ancêtre de l’ONU.
Paul Anxionnaz, Grand Maître du Grand Orient de France, déclarait en 1967 au sujet de Léon Bourgeois :
« Si nous, francs-maçons du Grand Orient de France, vouons un culte particulier à sa mémoire, c’est parce qu’il n’est sans doute pas d’homme d’action, d’écrivain, de penseur dont l’œuvre tout entière ait été à un plus haut degré imprégnée de pensée et de fraternité maçonniques. »
Léon Bourgeois est en effet un héritier de la Révolution de 1789 pour qui «la maçonnerie est inséparable de l’idée de la République». Initié à la loge la Sincérité le 15 juillet 1882, alors qu’il est sous-préfet à Reims, il rejoint la loge la Bienfaisance, à Châlons-sur-Marne, à partir de juillet 1894. Son engagement maçonnique sert rapidement sa carrière politique.
Le 1er novembre 1895, lorsque Léon Bourgeois accède à la Présidence du Conseil des ministres, son gouvernement est pour la première fois composé de ministres exclusivement radicaux dont sept sont, tout comme lui, franc-maçons.
Son projet d’impôt général sur le revenu ainsi que celui sur les associations, ont été le prélude à une séparation de l’Église et de l’État.
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