Amoris Laetitia, ses ambiguïtés, son chapitre VIII apostat et les interprétations contradictoires qu’elle génère, n’en finit pas de créer le désarroi, la colère et de susciter une riposte doctrinale chez certains prêtres courageux soucieux de préserver intacte l’indissolubilité du mariage.

Un document de 6 pages très critique, un “Promemoria” contre le général des Jésuites, le père vénézuélien Arturo Sosa Abascal, un très proche du pape actuel, vient d’être adressé à François par don Bertacchini, bibliste renommé et archevêque émérite de Lanciano-Ortona. Le journaliste vaticaniste Sandro Magister l’a publié hier, vendredi 31 mars, sur son blog bien référencé, Settimo Cielo. Dans ce document à charge contre le père Abascal, don Bertacchini condamne très sévèrement les thèses exposées dans un récent entretien par le pape noir au vaticaniste suisse Giuseppe Rusconi et publié sure le site web Rossoporpora le 18 février dernier.

Ces affirmations très jésuitiques et contraires à la saine doctrine catholique s’appuient sur une relecture personnelle des Évangiles, indocile vis-à-vis la voix de l’Église, et concernent une « indissolubilité du mariage » que le Christ n’aurait pas prêchée selon le père Abascal. Pour ce moderniste convaincu et orgueilleux,  l’Église n’avait pas jusqu’à présent réellement compris ce que voulait dire Jésus sur le mariage car les Évangélistes n’ont tout simplement pas restitué fidèlement les paroles du Christ. Eux-aussi n’avaient pas compris !

Pour accréditer la doctrine apostate du pape argentin contenue dans Amoris Laetitia qui ouvre la possibilité aux divorcés remariés d’accéder à la communion, le “pape noir” remet en cause les Évangiles eux-mêmes et donc la parole de Jésus sur la base du discernement du pape François qui ne cite jamais les passages évangéliques qui traitent de l’indissolubilité du mariage. Pour Arturo Abascal cela est suffisant pour douter de l’enseignement évangélique, mais pas de celui de François ! Le discernement d’El papa latino est supérieur à l’enseignement millénaire de l’Église. 

« Il faut discerner » explique Abascal.

« Mais révoquer au niveau du doute la véracité des enseignements doctrinaux de Jésus, lui répond don Bertacchini, est une autre question. »

Car que restera-t-il alors de la foi catholique ? Pour le père Bertacchini

« la question est d’une gravité telle qu’on ne peut la passer sous silence sans en être complice. Le risque est d’aboutir à un christianisme réducteur du message de Jésus, c’est-à-dire un christianisme sans le Christ. » « Le sensus fidéi nous dit que les évangélistes sont dignes de foi, continue don Bertacchini. Mais notre général des Jésuites refuse cette crédibilité. »

En se basant sur les textes évangéliques, particulièrement sur l’enseignement de saint Paul, don Bertacchini dans son document adressé au pape François, réfute magistralement la thèse du père jésuite qui consiste à nier que le Christ ait parlé de l’indissolubilité du mariage.

Mais il va plus loin contre le pape noir et l’accuse de proférer une hérésie :

« D’autre part, écrit-il, affirmer que l’on ne sait pas si jésus a effectivement proféré ces paroles et que, en conséquence, elles ne seraient pas contraignantes est de facto, une hérésie puisqu’on nie l’inspiration de la Sainte Écriture. Saint Paul (2 Tim 3, 16) est très clair : “Toute l’Écriture est inspirée par Dieu ; elle est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice.” »

Visiblement outré par les propos du général, il conclut son « promemoria » au pape par une tirade audacieuse :

« Dans tous les cas, si on veut caresser le monde dans le sens du poil, avec comme seul but d’éviter les conflits et les persécutions, on n’est pas seulement lâche, on est totalement en-dehors de l’Évangile, qui exige franchise et force en défense de la Vérité. Jésus n’a pas craint la croix, ni les apôtres. »

On peut regretter, et ce sera la seule remarque critique, que don Bertacchini s’appuie, en partie, sur le concile Vatican II pour réfuter les erreurs du supérieur général des Jésuites puisque les partisans des nouvelles normes disciplinaires révolutionnaires contenues dans Amoris Laetitia s’appuient eux-aussi sur Vatican II. C’est le serpent qui se mort la queue, la quadrature du cercle…

L’esprit relativiste et contestataire par rapport à la Tradition immuable qui est né et a eu droit de cité à Vatican II, qui inspire depuis les décisions, décrets, exhortations, enseignements de l’Église conciliaire, est en effet une des causes principale, première, de la dérive morale et sacramentelle actuelle légalisée par François auprès des fidèles catholiques qui en perdent leurs derniers repères.

Amoris Laetitia est un fruit empoisonné du concile Vatican II.

Francesca de Villasmundo

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