cardinal-Kurt-KochÉmois vifs dans le lanterneau médiatique ces derniers jours après certains propos tenus par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, lors d’une conférence : faut-il convertir ou non les musulmans ? Qu’en est-il des juifs ? L’Église renouerait-elle avec l’obsolète et ancienne pratique de l’apostolat en vue de convertir les âmes des infidèles, des païens, des hérétiques? De quoi faire frémir les tenants de la liberté religieuse et de l’œcuménisme post-conciliaire.

La polémique a comme point de départ une intervention du cardinal Koch, lors d’un colloque inter-religieux à l’Université de Cambridge où il a affirmé : “Nous avons la mission de convertir tous ceux qui appartiennent aux religions non-chrétiennes. Il est important pour nous d’agir ainsi avec un témoignage crédible et sans aucun prosélytisme.” Le cardinal évoque surtout les musulmans et les combattants djihadistes : “C’est surtout eux que nous devons convertir, ceux qui usent de violence” parce que “quand une religion utilise la violence pour convertir les autres, c’est un abus de la religion.”

Mais cette mission de conversion ne s’applique pas aux juifs : “Il est clair que nous représentons deux religions différentes, mais nous sommes de la même famille. Nous avons les mêmes racines et dans ce sens la réconciliation entre l’Église et la synagogue, entre judaïsme et christianisme est un grand défi pour l’Église.

Après avoir affirmé que les chrétiens partagent avec les hébreux et les musulmans la vénération pour la tradition de foi qui remonte à Abraham, il continue : “Mais nous ne pouvons nier que la façon dont la tradition juive et chrétienne voit Abraham est différente de celle des musulmans. Dans ce sens nous avons seulement avec les juifs cette relation spéciale, qu’en revanche nous n’avons pas avec l’islam. “ Et il a terminé en précisant que les chrétiens devraient voir le judaïsme “comme une mère”, et ne doivent pas chercher à convertir les juifs.

Il serait bon de rappeler au cardinal suisse, Kurt Koch, président du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens, que les catholiques n’ont pas d’autres mères spirituelles en dehors de leur Sainte Mère l’Église et de la Mère du Christ. Il serait bon de lui rappeler également que la synagogue a rejeté la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ et qu’à travers les siècles elle n’a eu de cesse de persécuter l’Église catholique. Les juifs ont rejeté l’alliance avec Dieu en ne reconnaissant pas son Divin Fils. La seule réconciliation possible  “entre l’Église et la synagogue, entre judaïsme et christianisme” passera donc par la reconnaissance de la divinité de Jésus-Christ par les juifs. Par leur conversion au catholicisme.

Mais la polémique au sein du Vatican et dans la presse a porté exclusivement sur la notion de “conversion” des musulmans qui en a choqué plus d’un. Qu’il ne faille pas convertir les juifs, cela correspond parfaitement à la doxa ambiante conciliaire, ils sont un peuple à part, à la mission messianique. Mais que le cardinal Koch ait pu évoquer la conversion des musulmans, quel choc !

Le père Frederico Lombardi,  directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a très vite remis les pendules à l’heure de Vatican II par l’intermédiaire d’un site officieux du Vatican, Il Sismografo, qui a été lui demandé des éclaircissements : il s’agit a expliqué Lombardi “de présentations médiatiques qui ne correspondent pas à ce qu’a dit le cardinal et en particulier elles transforment le sens et le contexte de ses réflexions comme entre autre le démontrent les différentes conceptuelles entre les titres et le contenu des articles. Il est clair donc qu’il n’est pas correct d’attribuer au cardinal Koch une invitation au prosélytisme envers les fidèles musulmans.”

En résumé, le cardinal Koch a été mal compris par les médias. Et nous partageons l’avis du père Lombardi sur cette question là. D’ailleurs Kurt Koch n’a-t-il pas dit lors de sa conférence que la mission de convertir doit être faite sans “aucun prosélytisme”. C’est donc une mission de convertir à la mode d’aujourd’hui dont il parle : amener les âmes à communier, dans n’importe quelle religion, à des valeurs humanitaristes, non-violentes, tolérantes envers tout, écologiques, etc.

Qu’on le sache : le Vatican post-conciliaire n’a aucune velléité de convertir les âmes qu’elles soient juives ou musulmanes. Il continue sur la lancée de l’indifférentisme et du relativisme pratique sans complexe ni retour en arrière !

Francesca de Villasmundo

http://www.lanuovabq.it/it/articoli-ebrei-e-islamiciconversioni-non-gradite-16342.htm

http://ilsismografo.blogspot.fr/2016/05/vaticano-p.html

http://chiesaepostconcilio.blogspot.fr/2016/05/cardinale-kurt-koch-convertire-i.html

http://www.ilfoglio.it/chiesa/2016/05/28/convertire-gli-islamici___1-v-142602-rubriche_c534.htm

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