Puisque les juifs sont devenu depuis 50 ans, les «frères aînés» et même, pour Benoît XVI, les « pères aînés» dans la foi des catholiques, quoi de plus normal, qu’ils apportent leurs conseils éclairés à l’Église conciliaire. Comme si toute seule celle-ci pourrait être amenée à faire un faux-pas contre-venant à la pensée unique !  

«Migrants et réfugiés, menace ou opportunité ? » Sur ce thème s’est déroulé le 16 et 17 décembre à Jérusalem, la 13e rencontre de la Commission bilatérale des délégations du Grand Rabbinat d’Israël et du Saint-Siège pour les rapports religieux avec le judaïsme. Le Grand Rabbin Rasson Arousi et le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, en sont les représentants respectifs.

On peut se demander ce que le problème de l’immigration a à faire avec les rapports des catholiques et des juifs ! Sauf dans une vision globale et mondialiste du monde sous un gouvernement unique, projet messianique… D’ailleurs, très grand seigneur, la délégation juive a exprimé, pendant la réunion, son  appréciation pour le nouveau document de la Commission pour les rapports religieux avec les Juifs publié pour les 50 ans de Nostra Aetate qui n’appelle plus à la conversion des juifs puisque il y ait écrit que l’Ancienne Alliance de Dieu est irrévocable avec le peuple d’Israël. Or, si l’Ancienne Alliance est irrévocable, en toute logique, la mission messianique des juifs est irrévocable aussi…

Pas de craintes en tout cas, que sur la question des migrations, l’Église conciliaire ait exprimé, à travers le communiqué conjoint publié à la fin de la rencontre, un quelconque principe authentiquement catholique sur cette question si délicate de l’immigration, principes qu’il est bon de relire. Rappelons simplement que «la charité est bel et bien hiérarchisée » et qu’ «il n’existe pas de droit absolu à l’immigration» malgré le battage médiatique et malheureusement aussi ecclésiastique auquel nos populations européennes sont confrontées jours et nuits.

Nos penseurs juifs et catholiques réunis à Jérusalem, unis pour construire un monde plus juste et pacifique, sont d’avis que ces principes sont désuets et contraires à la morale mondialiste de notre temps : tout le monde est beau, tout le monde il est gentil, il faut aimer l’étranger comme soi-même et l’accepter, la société est responsable, etc., sont les sempiternels poncifs rabâchés. Il suffit de lire ces quelques lignes du communiqué pour prendre la mesure de ce sentimentalisme destructeur des sociétés occidentales :

« Les juifs et les chrétiens sont appelés à faire tout leur possible pour garantir que l’image divine, fondement sur lequel toute l’humanité est créée, soit respectée et promue parmi les populations migrantes et réfugiées» de même il est important «de reconnaître que les immigrés sont une ressource bénie à accueillir et à respecter pour leur humanité et leur potentiel de contribution» qu’ils peuvent donner «à une croissance positive et au développement de la société.»

Il faut dire que pour la commission cette crise migratoire est définie comme une «une crise humanitaire » composée semble-t-il uniquement de «réfugiés», qualificatif trompeur pour désigner des migrants économiques et des combattants d’Allah venus à la conquête d’un Occident devenu fou par sa léthargie et sa soumission aux diktats orwelliens de penseurs haineux de toute identité et racines patriotiques.  

Quand on sait que l’État d’Israël est draconien dans sa politique migratoire, on est d’autant plus stupéfait de lire un tel communiqué signé par le Grand Rabbin d’Israël.

«Alors que les demandes de naturalisation israélienne chutent parmi la diaspora juive, qu’une énième tentative d’interruption des migrations Falash Mora a été annoncée, et que le mur de barbelé empêche tout nouveau clandestin d’entrer en Israël par la frontière égyptienne, l’Etat hébreu n’a toujours pas redéfini sa politique migratoire. Entre idéologie et réalisme, l’heure est au méli-mélo législatif.
Il y a ceux que l’on souhaite et ceux que l’on rejette. La politique migratoire d’Israël a toujours eu un caractère religieux.(…) Israël a toléré que d’autres populations viennent sur son sol. Elles ont été autorisées à venir en Israël à une seule condition : les migrants ne devaient être que de passage; ne surtout pas s’installer. (…) Pour contrer l’afflux toujours plus important de demandeurs d’asile, Israël a construit un mur de barbelés tout le long de la frontière égyptienne. Les conséquences ont été immédiates. En septembre 2013, les autorités recensaient seulement 35 nouvelles entrées par la frontière contre 7 000 en septembre 2012. La construction du mur a permis de repousser la question légale des 50 000 Africains résidant sur le sol israélien, de repousser ailleurs les migrations illégales.»
  peut-on lire dans le Journal International peu suspect de déviance au système .

Voilà un État israélien qui sait protéger son peuple ! Que nos dirigeants ecclésiastiques prennent donc exemple sur la politique pratique des juifs plutôt que sur leurs théories humanitaristes, bases du mondialisme messianique !

Francesca de Villasmundo

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