agircarrcoLes régimes de retraites sont en faillite, et ce ne sont pas les réformettes engagées par les différents gouvernements qui allaient y changer grand chose. Et comme aucun des dirigeants politique n’a voulu assumer une remise à plat de ce système, celui-ci tombe dans l’abysse de la faillite.

Beaucoup s’en étonnent, les cotisations ne faisant qu’augmenter et les taux de rente que baisser. Pourtant, cette faillite était inéluctable mais pour une raison que personne ne veut pointer du doigt : la démographie.

En effet, nous sommes dans un système inter-générationnel depuis sa création par le général de Gaulle, c’est à dire que la génération active cotise pour la génération à la retraite. Plus la génération active qui cotise est nombreuse par rapport à celle qui est à la retraite, plus les rentes peuvent être importantes. Mais quand la démographie s’inverse, alors il devient impossible pour ceux qui cotisent de payer une rente confortable à ceux qui sont à la retraite. C’est la situation actuelle.

Les régimes sont aujourd’hui au bord de la faillite, et une fois de plus, le système lui même n’est pas remis en cause et le gouvernement souhaite le mettre sous perfusion. Le MEDEF vient de rendre sa copie de propositions (source France Info) :

– Le gel pour trois ans, dès 2016, des pensions versées par ces régimes à 12 millions de retraités du privé. Selon les calculs patronaux, cela se traduirait par quatre milliards d’euros d’économies en 2020.
– Une décote sur les pensions à partir de 62 ans, un abattement dégressif jusqu’à 67 ans. Par exemple, le retraité toucherait 60 % de pension à 60 ans, 68 % à 63 ans, 76 % à 64 ans… et donc la totalité de sa pension à 67 ans. Pour des économies annoncées d’au moins deux milliards d’euros en 2020.
– Une réduction des droits du conjoint en cas de décès d’un retraité, si ce dernier n’a pas accepté une décote de 2 % à 5,5 % de sa pension. Le taux de réversion pourrait être réduit de 60 %, son taux actuel, à 33 %.

En restant dans ce système de répartition inter-générationnelle, à terme, ce ne sont pas 40% de décote qui seront nécessaires, mais 60% ! Car quand il n’y aura plus que 2 cotisants pour 1 retraité, il sera difficile de faire plus !

La vraie solution consiste en deux leviers :

– sur le long terme : relancer la natalité, pour retrouver une démographie dynamique. Rien que d’un point de vue économique, la remise en cause de l’avortement est nécessaire, et à ce titre, il n’est que justice qu’une génération qui avorte se retrouve privée des ressources qu’elle n’a pas provisionnées.

– sur le court terme : passer à un système intra-générationnel, qui permette à chaque génération de s’assumer selon les contraintes démographiques et économiques qui lui sont propres.

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