Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili s'adressant le 11 août 2008 à son gouvernement.(Photo : AFP)

Saakachvili s’adressant le 11 août 2008 à son gouvernement… en Géorgie.

La gouvernance de l’ oblast d’Odessa a été confiée à l’ex-dictateur mondialiste et apatride de Géorgie, Mikhaïl Saakachvili, le tortionnaire du petit peuple ossète russophone qui s’était soulevé en 2008. La répression brutale de Saakachvili, alors président de Géorgie, avait motivé l’intervention de l’armée russe par Vladimir Poutine. Saakachvili avait fini (croyait-on…) chassé par son propre peuple. Il est, nonobstant sa nomination en Ukraine, actuellement recherché par Interpol pour corruption, crimes et autres futilités… Mais il est sous la protection de ses maîtres “Yanquis”.

Révolutions de couleur: Promotions et récompenses des apatrides: 

Il a été nommé samedi gouverneur de la région ukrainienne d’Odessa par le président Petro Porochenko qui l’a présenté, sans rire, comme “un grand ami de l’Ukraine”. Il a précisé avoir signé la veille de sa nomination un décret lui accordant la citoyenneté ukrainienne.  Saakachvili avait été élu en janvier 2004, président de Géorgie pour succéder au président Edouard Chevardnadze contraint à la démission en novembre 2003 suite à la “Révolution des Roses” menée par Saakachvili et financée par le milliardaire américain George Soros. Celui-ci, avait fait traduire en géorgien et répandu dans tout le pays le fameux manuel « Comment renverser un dictateur » de l’Américain Gene Sharp, dont la théorie de la subversion est à l’origine des révolutions de couleur dans les ex-républiques soviétiques, et des printemps arabes. C’est cette tactique révolutionnaire qui a suscité les deux révolutions Orange successives en Ukraine dont la dernière a abouti à la guerre civile mais aussi au verrouillage du pays par les Yankees.

John Mc Caïn au “Conseil international consultatif des réformes” ukrainien…  

La naturalisation ukrainienne de Saakachvili et sa nomination au poste de gouverneur de l’oblast d’Odessa avait été précédé à la mi-mai, par sa désignation au “Conseil international consultatif des réformes” en compagnie du sénateur néocon (néo-conservateur) américain, le va-t-en guerre John Mc Cain.

“Le Conseil international consultatif des réformes” est destinée à conseiller le chef d’Etat ukrainien en lui soufflant ce qu’il doit faire “sur la base de l’expérience internationale d’avant-garde”, lit-on dans le décret d’application.

Le premier ministre de Russie, Dmitri Medvedev a l’annonce de cette nouvelle mascarade a twitté: “Saakachvili à la tête de la région d’Odessa. Le cirque continue. Pauvre Ukraine”.

Colonisation brutale de l’Ukraine

La nomination dans le “Conseil” de la présidence ukrainienne, du valet américain Saakachvili en compagnie d’un homme aussi influent et belliqueux que le faucon américain John Mc Cain, (artisan par ailleurs, de l’Etat Islamique), suivie de la nomination du même Saakachvili, à la tête de l’oblast d’Odessa, n’est que la finalisation du verrouillage du pays par les Américains.

Odessa détient le principal port ukrainien d’un million d’habitants, en grande partie russophiles, frontalier de la Transdniestrie, région sécessionniste russophile de la Moldavie où sont basées des troupes russes sous mandat international. La ville déjà martyrisée par le régime de Kiev, qui a manifesté officiellement son aspiration à l’autonomie, n’a pas fini de souffrir sous la férule de ce nouveau Gauleiter complètement étranger à l’Ukraine, mais non pas au mondialisme. Depuis le coup d’Etat du Maïdan  la région est sans cesse durement réprimée. Dernièrement elle a encore subi les arrestations arbitraires des opposants au régime de Kiev

Stratégie guerrière des USA

Ce parachutage d’un mondialiste à Odessa, en plus d’une humiliation cinglante pour le peuple, pourrait préluder à la mise en place d’une base militaire américaine, qui abriterait des navires équipés de systèmes capables d’abattre les missiles balistiques russes. Les russes viennent, en effet, de forcer un navire de surface de la marine américaine à s’éloigner, alors qu’il s’approchait de la Crimée. Le port d’Odessa étant voisin de celui de Sébastopol, traditionnelle base navale russe en Crimée. Le destroyer US « Ross » se dirigeait vers les eaux russes en Mer Noire, après avoir quitté le port roumain de Costanta, la Roumanie étant membre de l’OTAN. Depuis la crise ukrainienne, le commandement de l’OTAN intensifie l’activité navale dans le voisinage immédiat de la Russie.
Le porte-parole de la diplomatie US, Jeff Rathke, a bien été obligé de reconnaître le 28 mai 2015 que les USA ne détenaient aucune preuve de la présence de troupes russes en Ukraine. D’où ces provocations incessantes qui ont pour but de pousser la Russie à intervenir en Ukraine, ce qui fournirait le prétexte à une contre-offensive d’envergure de l’OTAN, celle-ci rejetant l’agression sur la Russie. Dans ces conditions, les populations novorusses n’ont pas fini de souffrir avec le soutien plein et entier de l’Occident et de ses gros médias serviles. 

Les USA, fer de lance du mondialisme apatride

L’Ukraine est donc empoignée d’une main de fer par les USA:

– Au sud avec Odessa, tout prés de la Transniestrie et de Sébastopol.

– Son armée est entièrement embrigadée, entrainée, armée et contrôlée par l’armée US.

– Sur le plan économique, les puissances privées US ont fait main basse sur les ressources énergétiques du pays.

– Et sur le plan politique, les USA détiennent déjà depuis le 2 décembre 2014, trois ministères-clefs dans le gouvernement ukrainien:

Trois étrangers prennent [dans le gouvernement ukrainien] des responsabilités de premier ordre. Le ministère des finances est attribué à Natalia Iaresko, ressortissante américaine d’origine ukrainienne, qui a fait une partie de sa carrière au département d’Etat, le ministère des affaires étrangères américain, avant de travailler dans le privé. Un Lituanien, Aïvaras Arbomavitchous, ancien champion de basket mais surtout dirigeant de la filiale kiévienne du fonds d’investissement East Capital, est nommé à l’Économie. Enfin Sandro Kvitachvili, ancien ministre géorgien de la santé et du travail, prend le ministère de la Santé, un poste important tant le système de santé ukrainien est miné par la corruption. (Source)

Comme pour Saakachvili, Les décrets de naturalisation avait été pris en urgence.

En émettant le souhait qu’un étranger prenne la tête du nouveau Bureau anticorruption, M. Porochenko expliquait : « Cette personne aura un avantage : l’absence de liens avec l’élite politique ukrainienne. (…) Ce sera un technocrate éloigné des forces politiques, à qui nous pouvons tous faire confiance et qui pourra faire preuve d’efficacité. » (Source)

L’Ukraine serait donc ni plus ni moins qu’une colonie américaine, si la Novorossiya ne s’était pas rebellée et ne demandait pas son indépendance ou au moins une fédéralisation. Dans ces conditions, il faut être aveugle comme l’Union européenne vassalisée feint de le croire, pour imaginer que les USA s’acheminent vers l’application des accords de Minsk, ou toute autre solution pacifique.

Cette prise en main de l’Ukraine par des étrangers fait quand même grincer les dents des néo-nazis du Maïdan, pourtant séduits par les dollars de Soros. Le chef du parti radical, Oleg Lyachko (extrême droite pro-néonazie), s’en est indigné se demandant comment, parmi les 41 millions de citoyen ukrainiens, Porochenko n’en a trouvé aucun qui fasse l’affaire. 

La prise en main d’étrangers dans les affaires des nations n’est pas sans rappeler des cas voisins en Europe occidentale, avec la nomination de ministres ou premier ministre récemment naturalisés…

 

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