Aux antipodes des manipulations du 11 janvier, l’esprit de Pâques a, me semble-t-il, soufflé plus fort cette année que les années précédentes.

On peine souvent à imaginer la violence de la Passion et nous ne sommes pas incités, par les textes, plutôt pudiques, à nous approcher de la réalité – ou du réalisme – de ce que fut l’ensemble procès-supplice de Jésus. Les maîtres mots furent humiliation et souffrance. Saisissons une branche de rosier à pleine main et nous n’aurons qu’une faible idée de ce que fut ce casque d’épines de cinq centimètres de long enfoncé dans le crâne. La flagellation : un fouet, deux lanières au bout desquelles sont attachées des petites billes métalliques jumelées comme un haltère. La chair éclate immédiatement sous les coups ; des médecins d’aujourd’hui pensent que Jésus, sanguinolent, a perdu, là, trois des cinq litres de sang que comporte un corps d’adulte. Puis la montée au Golgotha, lesté de la croix (totale ou barre transversale seulement, les historiens hésitent), les chutes – pas anormales compte tenu de la faiblesse du supplicié – la crucifixion, et enfin la mort.

golgotha

Cette longue séquence, particulièrement violente, à la limite du soutenable, rend magnifique la résurrection du Christ.

De nos jours, où trouvons-nous une violence comparable ? Inutile de se cacher derrière les mots, de feinter la réalité, de se détourner en ne voulant pas voir ! L’islamisme offre, partout autour du monde, le visage de cette boucherie, de cette folie meurtrière : ici, on transforme des jeunes filles en esclaves sexuelles ; là, on décapite au couteau de boucher, face à la caméra ; ailleurs, on défouraille à la kalachnikov sur des étudiants ou des journalistes.

C’est parce que nous avons ces images devant les yeux que le mystère pascal m’a semblé, cette année, plus fort, plus véridique, plus actuel, plus indispensable. Je ne peux m’empêcher de penser que, pour donner des coups de fouet à Jésus, il n’est pas nécessaire d’être un légionnaire romain ; les candidats ne manquent pas. Lorsque le président refuse de mentionner que les morts égyptiens sont, avant tout, chrétiens, et que c’est pour cela qu’ils ont été abattus, il balance un méchant coup de fouet. Quand ce sinistre dirigeant de la RATP retire des affiches mentionnant les chrétiens d’Orient, c’est un coup supplémentaire sur le dos de l’homme-dieu. Quand le patron de l’AFP, au contraire d’autres agences de presse, cite le massacre de 142 étudiants sans mentionner que les tueurs ne s’en sont pris qu’aux chrétiens, c’est une violente flagellation. Lorsque monsieur Cazeneuve affirme qu’évoquer les racines chrétiennes de la France, c’est « faire une relecture historique frelatée » qui a « rendu la France peu à peu nauséeuse », outre l’idiotie du propos, c’est une grêle de coups de fouet sur les épaules du Christ. Lorsque Peillon souhaite publiquement la disparition de la religion chrétienne, il crispe ses petites mains sur le manche du fouet et y va de bon cœur. Et Belkacem, et Valls, et Taubira, et Terra-Nova, et les frères trois-points, et tous ceux qui veulent détruire cet idéa, qui appartient à la sphère privée la plus intime…

Pâques encore : il y avait deux larrons, un bon et un mauvais ; ceux que l’on vient de citer auront du mal à intégrer le camp du bon larron.

L’Église et l’État étaient en paix depuis cent ans. Aujourd’hui, c’est terminé, la guerre de religion est repartie, et il faudrait des tonnes de mauvaise foi ( !) pour discerner, là, l’œuvre des chrétiens. Alors ? Quel homme politique va accepter de lâcher le fouet ? Qui va cesser de conforter les ennemis des chrétiens, dans le monde et sur notre sol ? Qui aura le courage de s’interposer entre la haine et l’amour ? Oui, le courage, car il en faut, et j’ai beau périscoper à 380°, je ne vois personne apte à relever ce défi. Si j’étais pessimiste, je dirais qu’il n’est pas loin, le temps des catacombes.

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