Avant la cérémonie trompeuse et assoupissante de Versailles, eut lieu, bien plus révélateur, le « discours de la gare », nouveau sermon sur la montagne des béatitudes macroniennes.

Il ne fut pas politique, mais d’allure philosophique, poétique, religieuse et mystique. L’élu Président se livra, et arriva ce qui se produit chaque fois qu’il croit pouvoir le faire : ce fut surprenant, voire inquiétant, sinon effrayant.

Il ne s’y croyait pas seulement Jupiter, mais aussi Moïse, Mahomet et le Christ Lui-même. A la manière des évangélistes américains les plus déjantés, il déambulait sous les caméras, micro en main, au coeur de ses fidèles et de ceux qu’il voulait convertir, entre incantations douces et envolées enflammées. Ce n’était plus de la « com », et c’était bien au-delà de cette méthode « managériale » qu’il s’emploie à installer dans les instances politiques, à l’aide du discours farci de jargon anglophone qui sévit dans les banques et les grandes entreprises.

La Religion traditionnelle sait que nous ne sommes rien sans notre Créateur, que nous ne faisons que passer en ce monde, qu’il ne faut donc pas s’installer dans des possessions jamais acquises, même ici-bas, et qu’il faut savoir d’où nous venons et où nous allons.

Notre improbable Emmanuel semble puiser son inspiration à cette source. « En même temps », cette origine et cette destination deviennent bien vagues. Il ne faut plus rien conserver de solide, puisqu’il ne faut plus « accumuler dans un coin » et il n’y a, par conséquent, plus rien à transmettre. Malheur aux fourmis, et heureuses les nouvelles cigales ! celles qui circulent, affairées dans toutes les directions. Dans ce discours ferroviaire, nous sommes désormais en marche horizontale, nous croisant comme des zombies dans un hall de gare en deux catégories apparemment figées : « ceux qui réussissent », et ceux qui, sans espoir, « ne sont rien », négativités absolues, exclues de l’être. Plus tard, Il reprendra encore ce mot de « rien » pour mettre finalement dans le même sac, les terroristes islamiques et ces néants fantomatiques en errance dans l’espace de croisement des voyageurs.

Jugée religieusement, cette nouvelle croyance délirante et floue est un détournement diabolique, et son prophète pourrait bien paraître possédé, satanique, luciférien, et méphistophélique.

Pour le psychologue, il pourrait être mégalomane, psychopathe et pervers narcissique à pulsions hystériques.

Pour un esprit français, nous l’espérons seulement … ridicule.

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