Synopsis : Janine Roth, journaliste de télévision, est invité par le sénateur Jasper Irving pour une interview à son bureau à Washington. Ce dernier lui annonce une nouvelle stratégie de guerres en Afghanistan. Pendant ce temps, le docteur en sciences politiques Stephen Malley convoque Todd, un étudiant intelligent de son cours et tente de convaincre l’étudiant blasé de changer l’orientation de sa vie pour réaliser son potentiel. Il lui raconte comment deux de ses anciens étudiants, Arien et Ernest, loin des discours politiques et des arguments, assez pacifistes, de leurs mentors, se battent juste pour survivre en s’engageant à l’armée.

 

lions et agneauxL’action du film se passe sur trois plans :

1)      L’interview entre le sénateur et la journaliste

2)      Le combat des deux jeunes étudiants GI engagés volontaires qui participent à la nouvelle stratégie de guerre

3)      L’entretien entre le professeur et son étudiant

 

Le film est cynique par son scénario. Le sénateur Jasper Irving, incarné par Tom Cruise, fait venir la journaliste Janine Roth pour une interview d’une heure pour lui parler de ces nouvelles stratégies de guerre en Afghanistan. Il incarne l’américain qui lutte contre l’axe du mal, contre la terreur,représentant une Amérique qui apporte le bien, le vrai. Il vend son projet à la journaliste, tout en la rendant complice. Quand celle-ci l’accuse des échecs de l’Irak, il lui rétorque que les journalistes n’ont rien fait pour dénoncer cette guerre bien au contraire. Ils sont donc tout aussi coupables. Le piège se referme. Il annonce : « nous ferons tout pour gagner cette guerre pour que les morts ne soient pas inutiles. » Il veut apporter une victoire au peuple américain. Cynique, il force la main à la journaliste alors qu’au moment de la quitter, il sait que la mission est à moitié un échec mais cela il ne lui dit pas. Sa dernière phrase est : « Je ne suis pas candidat à la présidence ». Mensonge bien sûr !

Cynisme du rédacteur en chef de Janine Roth qui ne pense qu’au scoop et ne tient pas compte des avertissements de sa collègue. Elle est persuadée que c’est un mensonge et qu’il faudrait d’abord vérifier et croiser les sources car après tout, elle n’a que la parole du sénateur ce qui n’est pas gage de vérité. Le rédacteur lui rétorque qu’après cela, elle ne trouvera plus d’emploi. Quand on a un scoop, on le diffuse.

Le jeune étudiant se montre très critique envers la classe politique, sur lequel il n’a plus aucune illusion. Le professeur essaye de lui montrer qu’en ne faisant rien, il ne vaut guère mieux car il les laisse faire. Il pense simplement à son confort, en essayant de passer à travers les gouttes.  Bien parti, le dialogue perd pourtant de son intérêt au cours du film car on ne sait pas trop où veut en venir le professeur qui prend des directions opposées.

Au même instant, l’armée américaine lance la nouvelle stratégie mise en place par le sénateur. Sensée se passer facilement, elle tourne vite au cauchemar et n’est pas vraiment une réussite. Les deux anciens étudiants du professeur, se retrouvent isolés dans la neige et entourés par les talibans. Le commandement organise une mission de secours tout en étant très énervée contre celui, qui assis dans son fauteuil a ordonné cette opération. Il fait monter l’information par la chaîne de commandement au sénateur.

Toute l’action se dure dans un laps de temps d’une heure, une heure où tout se joue. Trois des piliers de la société démocratique sont représentés : politique, médias et éducation. On voit toutes les imbrications et les enjeux. La journaliste se résout à diffuser l’info, faisant ainsi le jeu du politique. On est plus déçu par l’entretien entre le professeur et l’étudiant car on ne sait pas trop ce qu’il décide au final. On voit qu’il est dans ses pensées mais c’est tout. Le film tourne au tour de cette phrase d’un général allemand pendant la 1ère guerre mondiale sur le courage des soldats britanniques que l’état-major envoie à la mort à par milliers, citée par le professeur : « nulle part ailleurs, je n’ai vu de tels lions menés par de tels agneaux. » Le film se veut une réflexion sur l’engagement humain, l’alliance politico-médiatique et questionne le spectateur. On y trouve plus ou moins une dénonciation de l’engagement américain en Irak et en Afghanistan, cherchant à donner un autre point de vue. Pourtant, il nous laisse sur une impression que le mécanisme est en place et que rien ne peut l’enrayer.

 

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