Vladimir Poutine s’exprime ainsi en 2013 ou 2014:

“La décision concernant la bibliothèque Schneersohn a été prise par le premier gouvernement soviétique. Et jusqu’à 80 à 85% des membres du gouvernement de l’Union soviétique étaient juifs. Et ces juifs guidés par de fausses pensées idéologiques ont arrêté et réprimé les adeptes du judaïsme, du christianisme, de l’islam et d’autres religions. Ils n’ont pas fait de différences. Dieu merci, ces Å“illères idéologiques et ces fausses pensées se sont effondrées.” Explique le chef d’État de la Fédération de Russie devant un parterre de Juifs.

La version française de cette déclaration ayant disparue sur Youtube, la voici en anglais:

Pourquoi Vladimir Poutine éprouve-t-il le besoin de mettre les points sur les “i” à cet auditoire juif ? Le point de discorde concerne une collection de livres judaïques appelés: bibliothèque Schneersohn.

Les livres avait appartenu à Yossef Schneersohn, un juif de Russie, la collection contient près de douze mille ouvrages et cinquante mille documents, dont trois cent quatre-vingt-un manuscrits. Mais une grande partie des membres de cette secte juive qui a émigré aux USA, réclame la bibliothèque à la Russie.

“La bibliothèque a été formée et longtemps conservée à Loubavitchi, petit village de la région de Smolensk et centre religieux du mouvement Habad. Avec le début de la Première Guerre mondiale, le rebbe [rabbin] Schneersohn avait fait transporter sa bibliothèque à Moscou.. (…) En 1917, la collection Schneersohn a été nationalisée par le pouvoir bolchévique, mais le rabbin a pu en envoyer une partie en Pologne (partie qui fut transférée ensuite, sous l’occupation allemande, en Allemagne). L’ensemble de la collection a finalement été rapatrié à Moscou au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. (Source: Le Courrier de Russie)

Les disciples de Schneersohn ont entamé, dès le démembrement de l’URSS, des procédures judiciaires de récupération de ces archives. Le 16 janvier 2013 la cour fédérale du district américain de Columbia a condamné la Russie à verser au mouvement hassidique une compensation financière de 50 000 $ par jour et à rendre les archives aux USA. 

“la collection Schneersohn constitue une part inaliénable de l’héritage culturel russe. C’est bien la Russie qui a évité à cette collection de disparaître, [par sa victoire sur l’Allemagne en 1945].

L’argument se révèle pourtant difficile à tenir face à une communauté religieuse étonnamment puissante. Peu connu, le Hassidisme est néanmoins un courant religieux très important et très influent, dont l’autorité au sein de la communauté juive pourrait être comparée à celle du pape dans l’Église catholique. Et cette communauté considère la vie et les biens de Yossef Schneersohn comme sacrés. Le beau-fils de Schneersohn, le septième – et dernier  – rebbe Menachem Mendel Schneerson est même, pour beaucoup de hassidim, le Mashiah en personne (ce messie attendu par les Juifs). (Source)

Avec cette condamnation d’un des États américains contre la Fédération de Russie, les juifs américains insinuaient que la Russie était anti-sémite. Autant dire qu’ils ont dégainé l’argument massu, la reductio ad hitlerum. 

Grâce à leur Justice qui étend ses tentacules monstrueuses sur l’ensemble du globe, les USA prétendent rançonner tous les États au moindre prétexte et vivre grassement à leurs dépends. Encore une idée de banksters cosmopolites dont le président russes a souvent rappelé les abus à différentes occasions et notamment à propos de la condamnation de Sepp Blatter, le président de la FIFA.

Vladimir Poutine n’est pas François Hollande. En effet  lorsque la banque française BNP a été condamnée par la “Justice” américaine à la somme colossale de 8,9 milliards $,  François Hollande s’est écrasé et la BNP a payé. Même topo avec la SNCF, là aussi pour des questions juives. La SNCF vient d’être condamnée par la “Justice” israëlienne, -pardon, je voulais dire américaine-, à verser 60 millions, coupable d’avoir transporté durant l’Occupation, des Juifs. Devinez ? Les autorités françaises sont tout-à-fait d’accord!

Vladimir Poutine qui, lui, n’est pas un traître à son pays a eu, comme on voit un comportement digne d’un chef d’Etat. En mai 2014, selon Reuters le tribunal d’arbitrage de Moscou a rejeté l’ ordonnance américaine réclamant les archives juives et a condamné à son tour les USA à une astreinte de 50 000 $ par jour du fait que la bibliothèque du Congrès recèle une partie des archives juives russes. C’est la réponse du berger à la bergère, les amendes de même montant s’annulant de part et d’autre. La Russie a finalement transféré la collection au « centre de la tolérance juive » de Moscou.

C’est ainsi qu’il faut parler aux Américains! Vladimir Poutine démontre qu’il est possible de tenir la dragée haute aux prétentions scandaleuses de l’oligarchie basée aux USA. Encore faut-il être patriote, ce qui n’est de toute évidence pas le cas de François Hollande.

Emilie Defresne

 

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