Il avait été – tout comme Roger Knobelspeiss et Cesare Battisti en leur temps – la coqueluche de la gauche la plus répugnante. Luc Tangorre vient une nouvelle fois de tomber, cette fois pour « corruption de mineur » et écroué. Il avait en août dernier cherché à attirer une adolescente âgée de 14 ans, dans un parc de Saint-Martin-en-Haut (Rhône), lui proposant un rendez-vous à l’écart…

Tangorre est un multirécidiviste… En 1983, alors étudiant en sport, il fut condamné à 15 ans de prison pour quatre viols, une tentative et six attentats à la pudeur commis dans les quartiers sud de Marseille entre 1979 et 1981. Une partie de la presse et un comité de soutien avaient alors pris la défense de ce « coupable à tout prix », comme l’avait désigné la chercheuse au CNRS Gisèle Tichané dans un livre paru sur l’affaire. L’homme avait obtenu finalement une grâce présidentielle partielle de François Mitterrand et était sorti de prison le 15 février 1988. Il est défendu alors par François Vidal-Naquet, le frère de l’autre. Car comme les Dupond-Dupont, les Vidal-Naquet sont deux. L’avocat et « l’historien ». Ce dernier entre dans la danse, prouvant que son surnom, « Piètre Vénal Mickey », n’était pas usurpé… Pierre Vidal-Naquet, l’homme qui s’est indigné du comportement de l’armée française durant la guerre d’Algérie (mais pas des crimes du FLN) ; c’est la conscience morale de la République, l’humaniste qui rêvait de tuer son condisciple d’Henri IV Robert Faurisson…. Et, surprise, les ex­ploits de Tangorre font naître en lui le fantasme d’une… erreur judiciaire. Un Dreyfus du pauvre, du pauvre type… Il explique ainsi sa démarche : « L’affaire Tangorre, c’est l’affaire Dreyfus de monsieur tout-le-monde. N’importe qui, comme Tangorre, est susceptible d’être arrêté dans la rue parce qu’il a une tête qui ressemble à un vague portrait-robot et peut tomber entre les pattes de l’appareil judiciaire. ». Vidal-Naquet mobilise toute une armée de professionnels de la pétition : Jean-Denis Bredin, Gilles Perrault, Marguerite Duras, Françoise Sagan, Claude Mauriac, Georgina Dufoix, Albin Chalandon, Dominique Baudis et même Jean-Claude Gaudin ! En février 1985, le comité de soutien s’offre une page de propagande dans « Le Monde » : « Vous mesurez 1,70 m, vous êtes brun et moustachu, âgé de 20 à 25 ans, vous portez parfois des jeans et des tennis blanches, alors vous êtes peut-être aussi le violeur des quartiers sud et vous pourriez être en prison depuis 3 ans. » Malgré une demande expresse de Badinter, la Cour de cassation s’oppose à ce que le dossier Tangorre soit rouvert. Il ne reste plus qu’une solution : obtenir de François Mitterrand qu’il accorde une grâce présidentielle. Entre alors en jeu la femme du président, Danielle Mitterrand, qui semble être tombée sous le charme du ténébreux Tangorre. Elle réussit à forcer la main de son mari. Bien qu’ayant la con­viction intime que Tangorre est coupable, Mitterrand accorde en juillet 1987 une grâce partielle. Le 15 février 1988, Tangorre recouvre ainsi la liberté. Pour fêter ça, Marguerite Duras l’invite chez elle. Conviés à la sauterie, les principaux membres du comité de soutien sablent le champagne.

A peine sorti de prison, Tangorre récidive trois mois plus tard et viole deux touristes américaines dans le Gard.. Elles avaient eu le temps de voir dans la malle de la Renault verte du violeur, un livre avec une jaquette identique à l’ouvrage Coupable à tout prix qui relatait la première affaire Tangorre. Après six mois d’enquête, la police établit que Tangorre possède un polo jau­ne, un pantalon blanc et une Re­nault 4 L vert pomme dans laquelle il transporte une pile d’un même livre, Coupable à tout prix, l’ouvrage que lui a consacré son amie Gisèle Tichané. De plus, les enquêteurs découvrent que Luc Tangorre, quand il était enfant, a habité près du petit chemin isolé où le viol a été commis. Et confrontées à leur agresseur, les deux étudiantes l’identifient formellement. Pour Tangorre, c’est le retour à la case prison. En février 1992, de­vant la cour d’assises de Nîmes, il est condamné à 18 ans de prison. Les membres de son comité de soutien ont la queue entre les jam­bes. Après ce verdict sans appel, Pierre Vidal-Naquet bredouille de vagues excuses. Tangorre avait ensuite retrouvé la liberté en septembre 2000.

Après être sorti de prison, Luc Tangorre est apparu en 2009 dans l’émission « Faites entrer l’accusé ». A visage flouté, il avait eu le loisir d’y soutenir une thèse complotiste. Le site Le Greffier noir témoigne :

« Luc Tangorre semblait encore disposer aux alentours de 2009-2011 de quelques soutiens, très actifs. dans le commentaire, généralement peu amènes, des articles traitant de ses multiples affaires. Notre site, notamment a connu quelques vagues de commentaires pro-Tangorre tous construits sur le même modèle, invoquant généralement des divergences mineures dans les témoignages des victimes, par ricochet accusées de participer à la machination ourdie par la police et la justice. Ils ne sont plus nombreux aujourd’hui à soutenir cette thèse ».

Le 10 août 2014, au Grau-du-Roi, c’est une fillette de 12 ans qu’il agresse dans un parc pour enfants, frottant son guilleri contre le postérieur de l’enfant avant de se faire attraper par le père de celle-ci et d’être conduit manu militari au poste de police… L’enquête prouvera qu’il y aurait deux autres victimes à part elle…

Il n’est pas étonnant de voir la gauche soutenir pareille crapule. Rien ne l’excite plus que la mort de l’innocent et la liberté du coupable. « Plus ils sont innocents, plus ils méritent d’être fusillés » disait le stalinien Brecht au sujet des victimes de Staline… Et si Poil de Carotte disait qu’on n’avait pas toujours la chance d’être orphelin, il est évident qu’on n’a pas non plus celle d’être Chilien ou Argentin…

Hristo XIEP

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