L’image et la communication ne font pas tout et surtout pas un président, même si celui-ci est très doué… pour faire illusion. D’autant que c’est particulièrement facile de pirater la fonction quand on a avec soi, toute la finance internationale, les grands groupes économiques et tous les médias aux ordres. Plus, en bandoulière, tous les faux culs de la politique, tous ces traîtres à la Nation, qui oublient que la France n’est pas un paillasson où l’on peut, à volonté, essuyer ses incartades. Et que, dans un pays désillusionné, le réel reprend très vite de la couleur. Avec leur président, qui n’est qu’un leurre tactique, les prochains mois risquent de devenir très colorés !

Macron, comme le joueur de flûte de Hamelin, attire à lui tous les rats recyclés des bas-fonds politiques. Il illusionne une partie du pays d’en haut et tous ceux qui l’imaginent en sauveur d’un système à bout de souffle. Il séduit même quelques patriotes de l’opposition, déboussolés et sonnés par l’échec douloureux des dernières élections, qui ne voient plus rien d’autre à l’horizon. On peut les comprendre, quand on voit le champ de ruines politique occasionné par la désaffection et l’épuisement du vote populaire. À qui la faute ? Chacun doit s’interroger, chaque camp doit faire son introspection et remettre à plat son programme. Pour la plupart, ce sera très compliqué : changement radical ou simple ajustement de stratégie ? Pas simple, quand on sent la lassitude et l’apathie gagner tout le pays.

Pour l’instant, Macron, parfait produit marketing, assure le job. Fringant et joyeux gagnant, il va tout faire pour que le système, son système chéri, celui des “gens qui réussissent” contre “les gens qui ne sont rien“, puisse perdurer au-delà du supportable. Pendant cinq ans, il va nous abreuver de morale libérale à la sauce mondialiste et nous culpabiliser de n’être rien. Comme si aucune existence ne valait un kopeck en dehors de la réussite économique. Comme si la richesse d’un individu se mesurait au niveau de son compte en banque. C’est vite oublié que beaucoup de ceux qui font la couverture des magazines, ne seraient rien sans les millions de petites fourmis qui travaillent pour eux. À commencer par les grands patrons de l’industrie, qui, eux, n’existeraient même pas sans les gros bras qui font tourner leurs machines. Certes, ils pourraient faire fonctionner leurs usines avec des robots ; encore faudra-t-il, dans ce cas-là, qu’ils trouvent des consommateurs pour acheter leurs productions. Sérieux dilemme !

Et si notre joueur de flûte n’était qu’un joueur de pipeau ? S’il ne croyait pas à ce qu’il dit et s’il ne faisait que répéter une dissertation, apprise par cœur, comme sait le faire un bon petit élève, sûrement doué, en prenant du plaisir à berner son auditoire ? Quel pied d’être le premier de la classe quand on a le professeur et le directeur de l’école dans sa poche, quand on a les moyens de se payer des cours particuliers de théâtre pour assurer son maintien et sa prestance. Mais peut-on lui reprocher ses facilités ? Non ! Sauf s’il ne fait le Président que pour être le Président, s’il emmène la France dans le mur en s’en servant de faire valoir et s’il ne pense qu’à son orgueil personnel. Ça, malheureusement, c’est prévisible et on peut le craindre, car l’homme reste flou. Depuis le début de sa carrière : socialiste sans être socialiste, il se définit social-libéral et en même temps social-démocrate… à l’américaine. Finalement, comme la plupart des socialistes. Mais le flou demeure sur sa personnalité et il reste, à bien des égards, insaisissable…

S’il arrive à tenir cinq ans sur ce registre, bravo l’artiste ! Mais pour la France, bonjour la galère !

Claude PICARD

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