Les évêques conciliaires doivent s’en arracher les cheveux. Marine Le Pen, qu’ils ont vouée aux gémonies, lui préférant des candidats totalement opposés au Magistère de l’Eglise, est en tête dans les intentions de vote chez les personnes de religion catholique. Elle est donnée à 28 % contre 24 % à François Fillon et  Emmanuel Macron.  Chez les conciliaires non-pratiquants (donc les gens de culture catholique), elle est donnée à 30 % contre 25 % pour Emmanuel Macron et 20 % pour François Fillon. Chez les conciliaires pratiquants, elle n’arrive qu’en 3e position avec 16 %,  contre 43 % François Fillon et 20 % pour Emmanuel Macron.

Ce qui est paradoxal, c’est que la gauche si présente à la tête des follicules conciliaires, celle des poissons roses, de La Croix, de Témoignage Chrétien, d’Etat d’âme, du Pèlerin et autre Golias ne rassemble pas plus de 7 % des catholiques. Comme il y a deux Frances, il y a deux Eglise. L’église médiatique, intégriste conciliaire et ne représentant qu’elle-même, et l’église dans l’ombre, celle de la base. L’Eglise légale et l’Eglise réelle, se recoupant avec le Pays légal et le Pays réel. Les apparatchiks mitrés sont comme les intellectuels de cour : une petite minorité, celle de l’une des deux France écrasant l’autre de leur mépris mais n’ayant aucune légitimité.

La question qui se pose est la suivante : comment des gens se prétendant « catholiques » peuvent voter pour un gouvernement violemment antichrétien ? La réponse coule de source : ils ne sont pas catholiques mais conciliaires. Marine Le Pen n’est pas une grenouille de bénitier. D’ailleurs, quand on l’imagine comme personnage des Muppets, ce n’est pas à Kermit que l’on pense (et, pas fou, je ne dirais pas à qui elle me fait penser, ne voulant pas prendre un coup de karaté qui m’enverrait valser à l’autre bout du théâtre). Mais de tous, c’est encore la moins mauvaise.

Un slogan populaire dans un pays du bloc de l’Est (la Tchécoslovaquie ?) disait : « On ne demande plus que les lendemains soient meilleurs, on demande simplement qu’ils ne soient pas pires ! ». Il n’y pas grand-chose à attendre de Marine et son entourage en total rupture avec le monde catholique. Mais au moins, on sait que ce ne sera pas la persécution larvée d’un Macron, la persécution ouverte d’un Hamon ou la persécution criminelle d’un Mélenchon. Choisir entre la peste et le choléra non, choisir entre la peste et la grippe oui.

Un catholique n’a que deux options : l’abstention ou Marine. Le problème de l’abstention étant qu’on laisse agir ceux qui sont pires.  Voter Marine, c’est comme prendre du vermifuge quand on est enfant : ça laisse un goût infect dans la bouche, mais si tu ne le prends pas, les désagréments sont pires. Pour sauvegarder les écoles libres, garder ouvert nos églises, défendre la liberté d’expression et sauver les chrétiens d’Orient, elle fera amplement l’affaire…      

Hristo XIEP

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