Les satanistes militent pour l’avortement. Cela va sans dire, cela va encore mieux en le disant. Et pour cause : l’âme privilégiée colombienne Gloria Polo avait ainsi été informée que chaque enfant assassiné in utero libérait un démon sur terre.

Le journal internet Slate en est tout émoustillé : « L’Eglise satanique se bat pour sauver le droit à l’avortement dans le Missouri ». En effet, The Satanic Temple, présentée par le cyberjournal d’extrême gauche comme « une organisation militante qui lutte pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la rationalité, l’égalité et les droits des femmes » et qui avait eu son quart d’heure de gloire en imposant des cahiers de coloriages satanistes dans des écoles d’état de Floride au motif que si les autorités acceptent d’introduire du religieux dans la sphère publique, alors le satanisme doit aussi être bienvenu. En étant taquin, on pourrait arguer que si les autorités acceptent d’introduire du communisme dans la sphère publique, on ne voit pas pourquoi le nazisme en serait privé…

Le succès les ayant rendus fanfarons, les satanistes (dont Slate nie qu’ils adorent le diable, comme tout le monde sait que les  nationaux-socialistes ne sont pas nazis) intentent un procès contre les lois qui restreignent l’avortement au Missouri. Lois très humaine, imposant aux candidates au meurtre de leur enfant de venir à la clinique pour lire des brochures expliquant que «la vie de chaque être humain débute à la conception» (ce qui est scientifiquement incontestable) et que l’avortement «met fin à la vie d’un être vivant séparé et unique» (ce qui l’est tout autant). Après avoir lu cela et discuté avec une infirmière, les femmes doivent attendre 72 heures avant d’avoir une IVG à la même clinique. Or selon les satanistes, forcer ainsi une femme à lire des textes anti-avortement constitue une violation de leurs croyances. En 2015, une Sataniste connue sous le nom de Mary Doe a donc fait un procès à l’État du Missouri et, si la plainte a été rejetée en première instance, les avocats satanistes ont fait appel et vont présenter leurs arguments le 20 septembre. Selon l’un d’eux, James Mac Naughton, «l’État promeut activement une croyance religieuse». Pour les satanistes, il s’agit donc d’une violation du premier amendement de la Constitution, selon lequel le gouvernement ne peut pas passer de lois qui favorisent une religion plutôt qu’une autre. «Nous espérons que les gens qui ont des croyances religieuses sincères selon lesquelles la vie humaine ne commence pas à la conception pourront être dispensés de suivre ces lois», a déclaré l’avocat.

Cela me rappelle une petite anecdote militaire. Quand j’ai fait mes 12 mois de service patriotique, l’instructeur nous rappela qu’il y avait un prêtre, un pasteur, un imam, un rabbin dans l’aumônerie pour que tous puisse pratiquer sa foi. J’ai déclenché le fou-rire général, y compris du « trois sardines », en me prétendant de religion inca et réclamant le droit de faire des sacrifices humains…

Plus sérieusement, puisqu’on parle de Satan, rappelons qu’en 1995, une réunion de prière contre l’avortement au Chesnay était attaquée par l’extrême gauche au cri de « gloire à Satan ». Parmi ceux qui scandaient cela, un dénommé Richard Durn, membre de la Ligue des Droits de l’Homme, socialiste encarté rallié aux verts et qui allait ensuite confondre le conseil municipal de Nanterre avec un ball-trap, tuant au passage un élu très concerné par la défense de la vie, Michel Raoult.

Rappelons aussi qu’en 1940, la WICCA (principale organisation de sorcellerie mondiale), fit des messes noires pour la victoire de la Grande-Bretagne, comme le rappelait Marc Dem dans le livre 666, l’Antéchrist. Pas besoin de DEUG d’histoire pour savoir ce qui s’est passé à la 6e heure du 6e jour du 6e mois de l’an 1944 (1+9+4+4 = 6+6+6…),et qu’en 1935, le dollar fut consacré à Lucifer par le tristement célèbre ministre israélite Henry Morgenthau Jr (comme le rappelle Epiphanius dans Maçonnerie et sectes secrètes.

« On ne peut pas servir deux maître à la fois » comme disait l’Evangile de la semaine dernière (14e dimanche après la Pentecôte). Pour une fois que nous avons affaire au seul débat manichéen qui existe, il serait (éternellement) regrettable de ne pas choisir le bon camp…

Hristo XIEP

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