Face au concert de diabolisation unanime qui accable le président Maduro, une réductio ad hitlerum qui n’est pas sans rappeler la diabolisation d’un Bachar-el-Assad ou d’un Yanoukovitch en Ukraine, il peut être intéressant d’entendre la voix de celui qu’on n’entend jamais :

Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage”

Sans vouloir exonérer Maduro, n’oublions pas tous les mensonges et les montages qui ont été rependus contre Bachar-el-Assad ou contre les républiques de Donetsk et de Lougansk en Ukraine ou les mises-en-scènes meurtrières de la place Maïdan qui ont conduit au coup d’État ukrainien en 2014, sans compter les printemps arabes et autres soutiens aux islamistes etc.   Depuis que le 17 janvier 1961 le président américain Dwight Eisenhower a dénoncé la dictature du complexe militaro-industriel lors de son  Discours de fin de mandat,  malheureusement sa mise-en-garde n’a pas empêché cette menace de grandir:

“La présence simultanée d’un énorme secteur militaire et d’une vaste industrie de l’armement est un fait nouveau dans notre histoire. Cette combinaison de facteurs a des répercussions — d’ordre politique, économique et même spirituel – perceptibles dans chacune de nos villes, dans les chambres législatives de chacun des États qui constituent notre pays, dans chaque bureau de l’administration fédérale. Certes, cette évolution répond à un besoin impérieux. Mais nous nous devons de comprendre ce qu’elle implique, car ses conséquences sont graves. Notre travail, nos ressources, nos moyens d’existence sont en jeu, et jusqu’à la structure même de notre société.

Nous devons veiller à empêcher le complexe militaro-industriel d’acquérir une influence injustifiée dans les structures gouvernementales, qu’il l’ait ou non consciemment cherchée. Nous nous trouvons devant un risque réel, qui se maintiendra à l’avenir : qu’une concentration désastreuse de pouvoir en des mains dangereuses aille en s’affermissant. Nous devons veiller à ne jamais laisser le poids de cette association de pouvoirs mettre en danger nos libertés ou nos procédures démocratiques. ” (Source)

Sans compter les risques pour la paix dans le monde. Malheureusement ce discours de mise-en-garde a été inefficace à brider la dictature du complexe militaro-industriel américain qui est devenu un État dans l’État américain (l’État profond ou Administration), contre lequel Donald Trump semble impuissant en dépit de ses promesses de campagne et de ses efforts constants. Cette force politco-militaro-industrielle, l’a moult fois prouvé, elle ne recule devant rien et surtout pas devant les conflits et les morts, pour asseoir ses intérêts partout dans le monde. L’Amérique latine étant plus encore qu’ailleurs, considérée comme chasse-gardée par les magnats du pétrole, le Venezuela en particulier dont les ressources énergétiques sont pillées par les consortiums pétroliers apatrides depuis des décennies.

Emilie Defresne   emiliedefresne@medias-presse.info

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