Totalement occultée par les élections européennes, le 1er tour d’une élection législative partielle se tiendra ce 25 mai dans la 3ème circonscription de la Haute-Garonne. Son ancien député Jean-Luc Moudenc, récemment élu à la mairie de Toulouse, a démissionné de son poste comme il l’avait promis. Entre les délais d’annonce, d’organisation et de dépôt de candidatures, la campagne électorale a été courte. Parmi les candidats des partis traditionnels que l’on retrouve à chaque élection, un candidat se détache. Il s’agit de Nicolas Rimaud sous le label : la Famille au Cœur. Il nous a accordé un entretien pour nous parler de sa démarche, de son programme mais aussi de cette élection.

Nicolas Rimaud, issu de la société civile, revendique sa non-appartenance politique : « pour avoir une liberté de parole. »  Sa volonté de poser sa candidature est partie d’un constat simple : « On parle beaucoup de la crise économique mais on s’intéresse peu à la crise sociale.  Or répondre à cette dernière peut permettre de résoudre les problèmes économiques. J’ai remarqué que la famille est la grande délaissée. » Il est allé regarder les programmes  des autres candidats : « Il y avait beaucoup d’économie mais personne ne parlait de la famille. »  Il a donc déposé sa candidature et s’est ajouté aux six autres candidats qui se présentent : Laurence Arribagé pour l’UMP, Martine Croquette pour le PC et le FDG, Clément Stager pour Solidarité et Progrès, Xavier Bigot pour EELV, Laurent Méric pour le PS et Fabrice Pezutto pour le FN. Cette élection est importante surtout pour les socialistes qui ont besoin de renforcer leur majorité à l’Assemblée Nationale : « la droite locale fait tout pour la maintenir dans son giron alors que les socialistes font tout pour la récupérer. » Toutes les autres circonscriptions de la Haute-Garonne sont aux mains des socialistes.

Comme l’indique le nom de son label, la famille est au cœur du programme de Nicolas Rimaud et dans tous les thèmes : « Il faut une vraie politique familiale. La famille agit sur notre environnement. C’est une vraie entreprise car elle est créatrice de richesse. Aujourd’hui, elle est plutôt vue comme un baromètre de consommation. On regarde ce qu’elle consomme, ce qu’elle coûte mais pas ce qu’elle peut apporter. Or elle a vocation à produire des richesses. » Pour Nicolas Rimaud, la famille est aussi importante pour la cohésion sociale : « Elle est le lien intergénérationnel et il faut investir sur elle. Je suis favorable à la création d’un nouvel emploi pour que le parent qui reste au foyer touche un salaire, tout en cotisant pour la retraite. L’état doit promouvoir  une politique en faveur de la natalité. On voit bien qu’il y a un problème de renouvellement de génération. » C’est en effet un discours qui peut trancher avec les prises de position politiques qu’on peut entendre ici et là et qui montre l’intérêt que le candidat porte à la famille.

En plein débat sur la théorie du genre, la question de l’école reste un sujet sensible mais les réponses de Nicolas Rimaud sont claires : « Les parents sont les premiers éducateurs mais nous avons aussi besoin de l’école. Il faudrait qu’elle revienne à sa fonction première. Elle doit transmettre des savoirs. Elle n’a pas vocation à être un lieu d’expérimentation idéologique où les enfants servent de cobayes. On a vu les résultats de la méthode globale, il y a quelques années. Il faut rétablir une confiance entre parents, enfants et professeurs. Chacun doit être à sa place. » On l’aura compris, Nicolas Rimaud se battra contre l’ABCD Egalité et tout ce qui aura trait à la théorie du genre. Le candidat est aussi favorable à un service civique obligatoire dont la mise en place serait à étudier : « chaque individu contribuerait au service de l’État dans des domaines variés : justice, armée etc…Ca créerait de la cohésion sociale et cela permettrait au citoyen de s’imprégner de la culture française, tout en s’éveillant à la vraie vie. » La jeunesse et sa formation en aval est donc un point aussi essentiel pour le candidat car c’est l’avenir du pays.

Malheureusement pour cette élection législative partielle, les Européennes prennent la part principale dans les médias. Quant aux électeurs, ils sont sensibles à toute nouvelle approche politique : « J’ai constaté un profond désintérêt pour la politique en général. Aujourd’hui, c’est plus l’individu qui est au service de la politique. Moi je veux remettre la politique au service de l’individu et de la famille. » Nicolas Rimaud avoue qu’il a été agréablement surpris de constater que son discours était bien reçu par les électeurs. Cependant, il est conscient que la législative  ne poussera pas plus les électeurs à se rendre aux urnes avec le fort taux d’abstention annoncé pour les Européennes. Certains vont peut-être même découvrir l’élection législative dans le bureau de vote.

Site du candidat: http://www.lafamilleaucoeur.fr/

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !