ap-hpLa Chambre régionale des Comptes s’est penchée sur la comptabilité de l’Assistance Publique et des  Hôpitaux de Paris (AP-HP) entre 2010 et 2014. Elle a rédigé un rapport confidentiel qui a été révélé par une « fuite » reprise par le Canard Enchaîné et répercutée par Le Parisien Libéré. En 2011 le logiciel de gestion de cette énorme administration a été changé ; une fausse manœuvre a fait disparaître les moyens de facturations ainsi que les dossiers de personnes ayant des dettes et les moyens de les relancer. 80 millions d’euros se sont ainsi volatilisés et «considérés en perte réelle et définitive, et inscrits de manière transparente dans les comptes 2014». Cette somme correspond en gros au salaire de 4.500 à 5.000 infirmières et aides-soignants pendant un an. De plus il a été constaté qu’une partie des créances diverses entre 2001 et 2010 était « juridiquement éteintes ». Cela représentait une partie d’un passif de 138,5 millions d’euros. On ne sait pas non plus  quelle part de cette somme n’a pas été recouverte.

Que s’est-il passé exactement ? Mystère et boule de gomme.  

Par ailleurs la Cour régionale des Comptes révèle que Mireille Faugère, directrice de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) entre 2010 et 2013, a bénéficié d’un salaire exorbitant de 300.000 € brut accordé par un courrier ministériel du 26 octobre 2010. Son prédécesseur se contentait de 200.000 €. Ce «traitement différencié n’était pas fondé sur une base réglementaire». C’était la joyeuse époque de Roselyne Bachelot… qui nous a coûté un demi-milliard d’euros en résiliant une commande de 50 millions de doses de vaccins contre la grippe H1N1. Pour faire bonne mesure, quand Mireille Faugère a quitté son poste elle a eu droit à un parachute doré de 125.000 €. Belle cerise sur le gâteau.

Globalement la Cour des Comptes critique vigoureusement la gestion de l’AP-HP. Elle ajoute que le recours à des « consultants » (conseillers)  a coûté 3,7 millions d’euros au contribuable. Pendant le même temps il était demandé aux employés de renoncer à une partie de leurs RTT pour faire des économies.

Apparemment compérage copinage font bon ménage dans cette institution.

Après tout ça on nous apprend que le gouvernement  veut mettre fin au « complotisme » en mettant gratuitement un certain nombre de journaux à la disposition des jeunes. Quand on voit tout ce qui se passe en douce derrière le dos du contribuable, comment ne pas croire à une sorte de complot permanent tendant à cacher la vérité.

Jean-Pierre Dickès

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