« On m’offre la mort assistée mais pas l’assistance pour vivre ! » C’est le cri de douleur de Roger Foley, un canadien affecté par une rare pathologie neurodégénérative. Il dénonce le système sanitaire qui lui a offert comme solution à sa maladie l’euthanasie ou suicide assisté. Quand Foley l’a refusée, les choses se sont compliquées pour lui.

L’histoire de Roger Foley, homme âgé de 42 ans et gravement malade, témoigne du nouveau paradigme de nos temps post-modernes nihilistes : la valeur absolue de chaque vie n’est plus reconnue par un monde qui fait de l’euthanasie un droit à imposer à tous les grands malades ! Le malade ne doit donc pas seulement combattre sa maladie mais tout un système qui veut, au nom de la dignité à n’avoir qu’une belle vie, mettre un terme à ses jours.

Roger Foley n’a pas souhaité « la mort assistée » mais a demandé « une assistance pour vivre ». Assistance qui lui est déniée. Son cas a été médiatisé par lEuthanasia Prevention Coalition qui a repris les images diffusées sur CTV News dans lesquelles Foley raconte son calvaire. Le système sanitaire de l’Ontario lui a offert une assistance à domicile insuffisante :

« Ils m’ont administré des mauvais traitements, ils m’ont donné à manger de la nourriture qui m’a intoxiqué » explique-t-il.

Mal soigné, mal aidé, il a du être hospitalisé en urgence plusieurs fois à cause d’incidents survenus avec le personnel de l’assistance à domicile.

L’Ontario disposant d’un service d’assistance à domicile dirigé par la personne qui le demande, Foley a demandé à pouvoir en bénéficier. Mais cette aide, qui allégerait énormément sa souffrance, lui a été niée alors qu’on lui a proposé comme option le suicide assisté. L’assistance médicale à mourir est ainsi vue comme une intervention parmi d’autres de l’assistance sanitaire. La vie est relativisée si elle n’a pas le label « qualité » défini par la société hédoniste d’aujourd’hui. D’où ce refus de soins appropriés pour les grands handicapés dont la vie n’est plus considérée digne d’être vécue.

Roger Foley a refusé de mourir tout comme il a refusé de rentrer chez lui puisque pour le système public il ne peut bénéficier de l’assistance auto-directe. Il est donc resté à l’hôpital bien qu’il lui ait été communiqué que les dépenses de son hospitalisation qui se montent à 1 800 dollars par jour seront à sa charge.

En somme, l’euthanasie étant devenue un droit, les grands malades n‘ont plus le choix : ils doivent l’accepter ! Autrement ils devront combattre contre la maladie mais aussi contre un système qui les pousse à mourir. Et au calvaire physique s’ajoute le calvaire moral de voir ce mépris pour la vie comme seule réponse au désir de vivre…

Francesca de Villasmundo

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