Tout le monde se souvient du procès d’intention fait à Robert Ménard à propos d’un soi-disant fichage des musulmans en ce qui concernait les cantines. La loi interdit le fichage établi à partir de critères de religion ou de race. En fait le maire de Béziers avait bien été obligé d’établir une proportion de musulmans ayant droit -au mépris d’ailleurs des règles de laïcité- à des menus spéciaux halal. De même il a été interdit à la police de faire des contrôles au faciès ; or à notre connaissance la plupart des attentats faits au nom du djihadisme ne sont pratiquement jamais effectués par des Européens. Par ailleurs on sait que la majorité des personnes condamnées à être incarcérées dans nos prisons viennent du Moyen Orient. Le contrôle sur le faciès est interdit.

Or le gouvernement a créé un fichage national sur le faciès des trisomiques à l’insu des femmes. Ceci à partir du dépistage prénatal de la trisomie 21. C’est ce que dénonce avec courage la fondation Lejeune qui s’occupe précisément des trisomiques. Ce qui « porte atteinte intolérable à la vie privée des femmes, à l’indépendance des médecins et à la dignité des enfants trisomiques. » selon les termes du recours pour excès de pouvoir que vient de déposer devant le conseil d’État la Fondation Lejeune. Celle-ci est accompagnée dans sa démarche par une vingtaine d’associations. Ce sont principalement, les gynécologues, les médecins en général, les sages-femmes, des femmes ayant fait le dépistage de la trisomie et des associations de handicapés.

Cette démarche était suspensive, mais en toute illégalité le gouvernement a passé outre.

Pourquoi ? L’affaire est simple. Il s’agit à terme d’établir une liste des anomalies génétiques qu’il faudra traquer pour aboutir à une obligation d’avortement. Cela aboutissant à créer une norme eugénique de la population. Démarche profondément discriminatoire et effroyable.

Car ne sont plus concernés seulement les trisomiques ; il s’agira rapidement de définir une « normalité » et de conjurer une « menace qu’il faut épargner aux familles et à la société. » ; celle d’avoir un enfant « hors normes ». Comme écrivait Boris Vian : « Il faut tuer tous les affreux » et dans ce cas, avant leur naissance. Hitler l’avait rêvé. Les socialistes se précipitent pour réaliser ce rêve. Eux qui dénoncent l’hitlérisme partout quand ils voient lever le bras comme le faisaient les nazis : ils feraient mieux de faire un examen de conscience.

Le fichage demandé par le gouvernement doit être effectué à l’insu total des femmes concernées par la grossesse. Or ceci est interdit par la Commission informatique et liberté (CNIL). Atteinte incroyable à la vie privée des femmes et à l’indépendance de la médecine. Le but étant d’arriver à une sorte de droit de vie et de mort sur les enfants portés par le ventre maternel.

Il s’agit donc bien d’un eugénisme d’État prôné par les transhumanistes qui prétendent épurer l’humanité de toute maladie. Comme dans l’avortement les dépistages prénataux aboutissent à soigner les maladies en éliminant les malades. Le tout affiné principalement par l’étude de l’ADN des enfants dans le sein de leur mère, voire à la naissance. Le rôle des médecins n’est plus de soigner mais d’éliminer. Évolution des mentalités qui vise à se débarrasser des plus faibles et que les associations de défense de la vie dénoncent depuis le vote de la loi Veil.(Voir mon dernier ouvrage La fin de l’Espèce humaine ed. de Chiré, 2016).

Jean-Pierre Dickès

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