Oui elle est insoutenable la vue du petit corps  d’Alyan noyé dans la mer d’un grand espoir. 

Oui elle était insoutenable la vue de ce gamin “pelant” des peaux de banane récupérées dans les poubelles devant le Palais Présidentiel à DAKAR, ou celle  de ce malheureux infirme de 7 ans ramassant dans la poussière de la piste de Toubacouta, un vieux débris de sandwich au saucisson, abandonné par les touristes d’un car climatisé venu du Club Med voisin. 

Oui elle est insoutenable la vue de ces enfants, aussi beaux que les nôtres, d’Egypte, du Yemen, du Nigéria,  du Sud-Est Asiatique, d’Amérique Latine vivant sur les déchets physiques ou moraux de notre civilisation ! 

Oui elle était insoutenable la terreur de ce petit Bulgare poursuivi par la police pour avoir volé un joli  gerbera destiné à maman pour la fête de mères. 

Oui elle est insoutenable la vue ces petits corps décharnés qui lâchent un dernier soupir dans la chaleur africaine, et dans l’apparente sècheresse des cœurs des nantis! 

Oui il était insoutenable le regard de cette fillette de MOGADISCIO qui haletait dans une dignité et une résignation déchirantes, elle était poignante  la beauté de la mort dans ces yeux brillants qui ne demandaient qu’à rester ouverts! 

Ce soir là à l’Opéra de la Bastille, on donnait la Flûte Enchantée… 

Ce jour là à Barcelone… à Séville… à Disneyland… dans les palaces occidentaux… 

Ce jour là dans les hôtels climatisés, sur les plages privées à deux pas même de ceux qui meurent… 

Tous ces jours là dans la fraîcheur de nos supermarchés aux linéaires d’aliments pour chiens et chats mieux achalandés que les rayons de petits déjeuners pour humains, nous savourions cette “civilisation du Canigou”, les mémères déploraient le manque de choix dans les culottes pour chiens. 

Tous ces jours-là nous étions plus préoccupés par la survie d’ours, de loups et autres grenouilles et crapauds, que par celle de petits, qui n’aspiraient qu’au bonheur parmi les leurs. 

Oui il est violent le message du petit Alyan , qui nous demande certes de réserver le meilleur accueil possible au petit nombre de ceux qui ayant bravé tous les dangers veulent trouver chez nous une vie moins mauvaise. 

Oui il est violent le message d’Alyan qui nous supplie surtout de tout faire pour qu’il ne faille pas, au péril de sa vie, aller chercher ailleurs un bonheur que l’on voudrait vivre chez soi avec ceux que l’on aime

Jean-Pierre CANOT, Bergerac, le 3 septembre 2015

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