Invité par David PUJADAS, la voix de son maître – de ses maîtres plutôt – l’auteur de « La cause du peuple » explique ce qu’il y a vraiment dans son livre et met à mal l’image de Nicolas Sarkozy :

Dans Minute n° 2790 du 5 octobre, mon confrère Bruno Larebière écrit :

« La Cause du peuple – c’est son titre – fait 460 pages et, comme j’ai eu l’occasion de le dire par ailleurs, il ne se lit pas comme on feuillette un journal « people » en avalant son petit-déjeuner – même si les passages consacrés à Carla BruniSarkozy sont succulents. Il m’a fallu trois jours pour le lire, l’annoter, en extraire la substantifique moelle, et il m’en aurait fallu autant pour la synthétiser ici. La Cause du peuple est le livre le plus important qu’il m’ait été donné de lire depuis plusieurs années, un ouvrage destiné à durer, à infuser dans la société française, digne, dans certains de ses chapitres, de L’Avenir de l’intelligence de Charles Maurras, et, pour ce qui est de la chronique, des écrits du cardinal de Retz, où la férocité de l’humour est servie par une maîtrise incomparable de la langue française et où l’élévation de la pensée politique, pour ne pas dire de la pensée anthropologique, repose une culture historique solidement charpentée. Autant dire qu’il est très éloigné de ce simple verbatim du quinquennat sarkozyste auquel les supposées exigences de l’actualité – et l’intérêt bien compris des parties mises en cause – ont voulu le réduire. »

Pour ma part, je partage entièrement cette analyse et comme Patrick Buisson – dixit  Bruno Larebière – , je m’inscris dans le temps long historique :

« On est loin, très loin, de la politique politicienne, loin même de la simple chronique indiscrète d’un quinquennat vécu au plus près du prince d’un instant – ledit prince étant, au demeurant, mû par l’instantanéisme. Quand tous les autres ou presque prennent pour point de départ, qui la victoire de François Mitterrand – c’était tout à l’heure, il y a quelques minutes –, qui Mai 1968 – c’était hier –, qui 1870, 1848 ou la Révolution française – avant- hier –, Patrick Buisson s’inscrit dans le temps long. « Il aura fallu 45 000 ans, écrit-il, pour que le marché supplante le sacré », ajoutant, en une condamnation radicale qui fait écho à ses passages d’une rare densité sur la droite et l’argent, la droite et le marché, la droite subjuguée et pervertie par l’économisme : « Dépouillé de ses oripeaux symboliques par les philosophes du soupçon, l’homo oeconomicus a pris la relève historique de l’homo religiosus définitivement disqualifié pour manque d’appétit consumériste. » Ce que nous étions depuis la grotte Chauvet n’est plus, et de cela droite et gauche sont coupables de l’avoir fait, en un temps incroyablement court au regard de cette même histoire. »

Je fais aussi mienne cette conclusion, en forme d’espoir, de l’auteur qui nous dit :

« Aimer la France, ce n’est pas aimer une forme morte, mais ce que cette forme recèle et manifeste d’impérissable. Ce qui demeure, malgré toutes les vicissitudes, une promesse de vie, autrement dit, une promesse d’avenir. Ce n’est pas ce qui mourra ou ce qui est déjà mort qu’il nous faut aimer, mais bien ce qui ne peut mourir et ce qui a traversé l’épaisseur des temps. Quelque chose qui relève du rêve, désir, et vouloir d’immortalité. Quelque chose qui dépasse nos pauvres vies. Et qui transcende notre basse époque. Infiniment. »

Cette transcendance, c’est ce qui manque douloureusement à notre patrie laïcisée qui a oublié qu’elle était fille aînée de l’Eglise ! Cette transcendance, je ne la trouve plus nulle part…jusqu’à hier où Civitas a osé, dans son programme, réclamer les droits du catholicisme sur la France. Les droits de Dieu sur notre patrie. N’en déplaise aux ayatollahs du laïcisme que sont Pierre Cassen et Christine Tassin…

Ludovic CENSIER

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