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Les lois du journalisme nous apprennent que plus un évènement se passe au loin, moins il intéresse. Mon hebdomadaire local fait sa « Une » sur des gamins qui ont joué au football avec un chat ; évènement sans doute plus important que la mort de 70 chrétiens lors d’un attentat islamiste à Lahore. C’est peut-être avec un peu d’indifférence que nos lecteurs auront pris connaissance des attaques informatiques effectuées contre l’hôpital de Los Angeles aux Etats-Unis que nous avons rapportées le 22 février dernier. Est-ce une affaire d’Américains ?

Or apparemment, le Centre hospitalier de la Ville de Boulogne-sur-mer a fait l’objet de trois cyberattaques par un virus Trojan (cheval de Troie entrant dans les ordinateurs) du nom de Locky qui est en fait un logiciel de chantage. 10.000 fichiers ont été infectés. Cela se fait toujours par l’intermédiaire d’une pièce jointe à un courriel que l’on ouvre incidemment. Bien sûr le tout était suivi d’une demande de rançon. La position de l’Agence régionale de la santé (ARS) est qu’en aucun cas il ne faut céder à ce genre de demandes. En pratique jamais les pirates ne se servent du téléphone. Leur identification est très difficile. Dans le cas précis, le directeur de l’hôpital a porté plainte ; mais il sait que c’est peine perdue : ces escrocs peuvent tout à fait agir de l’autre bout du monde.

En effet les hackers font une demande par Internet en bitcoins. C’est un système de paiement en ligne qui n’a pas de directeur. Les transactions financières sont enregistrées et transmises de manière très sécurisée. Dans le fond, c’est une monnaie électronique de particulier à particulier sans vérification de la nature des transactions. Dans le cas du centre américain de soins d’Hollywood, la transaction était raisonnable ; l’hôpital a payé 15.000 dollars aux escrocs. Dans le cas de Boulogne, le directeur n’a pas cédé pour une raison très simple : toutes les données informatiques avaient été sauvegardées. Mais il faut savoir que personne n’est à l’abri. D’autant que même en payant, rien ne prouve que le virus se trouvera neutralisé ou que les données éventuellement piratées seront rendues ; et si elles le sont, qu’elles ne seront pas recopiées.

Soyez donc prudents en ouvrant des messages qui semblent bizarres. Dans ce cas ne jamais ouvrir la pièce jointe.

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