Pour exister, beaucoup de politiciens croient utile de signer un livre. Un exercice qui se révèle parfois cruel pour les intéressés. Car les livres de personnalités politiques se vendent généralement mal, sauf lorsque cela s’accompagne de quelques ficelles pour forcer les chiffres.

En ce moment, Faire de François Fillon est bien mis en avant grâce au soutien manifeste de son éditeur Albin Michel. Mais la question des chiffres reste trouble. Sur son compte Facebook, Fillon avait écrit “Déjà plus de 50.000 ventes pour “Faire” ! Ce succès me touche profondément.” Fillon se jetait des roses et tentait de tromper les lecteurs. En fait, c’est le premier tirage du livre qui se chiffrait à 50.000 exemplaires et non les ventes. Albin Michel, de son côté, a communiqué le 7 octobre le chiffre de 39.000 exemplaires vendus. Mais Edistat n’en comptabilisait que 26.752. Et France Inter notait le SMS diffusé par l’équipe de l’ex-Premier ministre : “Chers amis, François Fillon demande beaucoup plus de commentaires de son livre sur les sites de la Fnac et d’Amazon. Merci à tous de vous démultiplier en ce sens.” C’est beau, tout cet enthousiasme spontané.

Jean-Luc Mélenchon trône aussi dans les librairies, avec Le hareng de Bismarck sorti chez Plon. La grande gueule de l’extrême gauche annonce 37.000 ventes. De quoi rivaliser avec Fillon.

Philippe de Villiers est lui en droit d’être optimiste. Albin Michel annonce 20.000 ventes en dix jours pour son ouvrage Le moment est venu de dire ce que j’ai vu. Un beau résultat pour une personnalité déjà longtemps absente de la scène politique.

Pour Alain Juppé, cela se passe nettement moins bien. Son livre Mes chemins pour l’école paru chez JC Lattès n’a trouvé que 9.764 acheteurs selon les chiffres de l’Institut GfK. Pas terrible pour un candidat à la présidence de la République. Surtout si on compare aux 40.000 exemplaires vendus du livre Je ne mangerai plus de cerises en hiver qu’il avait publié en 2009.

Rama Yade n’est pas en mesure de pouvoir se moquer du maire de Bordeaux. Son Anthologie regrettable du machisme en politique publié par les Editions du moment plafonne à 989 ventes.

Cécile Duflot ne retrouve plus non plus le sourire, elle dont Le grand virage (chez Les Petits Matins) n’a intéressé que 665 clients. C’est cependant toujours plus que les 336 ventes du livre de Vincent Placé en mai dernier.

Mais on peut faire pire et Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, se prend une magistrale gamelle avec à peine 326 exemplaires vendus de son A gauche les valeurs décident de tout paru chez Plon. De quoi relativiser les ambitions du personnage.

Quant à Christine Boutin, elle parvient l’exploit d’être classée plus grand flop de l’édition avec 38 exemplaires vendus en cinq ans du mémorable Qu’est-ce que le Parti chrétien-démocrate ?, question existentielle s’il en est.

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