Véronique Meyer, professeur d’histoire de l’art à l’université de Poitiers, est spécialiste de l’estampe à l’époque moderne.

Sous l’Ancien Régime, les étudiants de Paris et des principales villes du royaume, issus tant des collèges de philosophie que des facultés de théologie, de médecine et de droit, avaient coutume de dédier les thèses qu’ils soutenaient à des mécènes plus ou moins prestigieux. Les plus fortunés faisaient à l’occasion imprimer une estampe qui surmontait la dédicace. Cette pratique se développa en France au début du XVIIe siècle et y atteignit son apogée. Gravées pour la plupart au burin, les thèses qui furent dédiées à Louis XIV comptent parmi les plus prestigieuses.

Véronique Meyer examine les illustrations de thèses dédiées au roi. Allant de la composition allégorique la plus complexe, conçue par les peintres les plus célèbres comme Le Brun et Mignard, passant exceptionnellement par l’énigme pour s’arrêter sur le portrait en buste, gravées par les artistes les plus recherchés comme Nantreuil, Poilly ou Edelinck, ces estampes faisaient la fierté des impétrants, de leur famille, des collèges et des universités, mais aussi du dédicataire.

Ce livre permet de comprendre la raison d’être de ces illustrations, à travers la place de la soutenance dans la vie de la cité, ses enjeux sociaux, politiques et religieux. L’auteur évoque tour à tour les différents moments qui précédaient la soutenance, la préparation de la salle et la place faite au portrait du roi, puis la présence du public et son influence sur le déroulement de la thèse.

Quelle image du souverain la thèse véhicule-t-elle ? A quelle iconographie recourt-on pour célébrer sa grandeur dans les compositions allégoriques, les énigmes ou les portraits ? Comment cette image était-elle reçue tant en France qu’à l’étranger ? Quel fut le rôle des peintres, des dessinateurs et des graveurs ? C’est à toutes ces questions que s’intéresse Véronique Meyer qui dresse un inventaire des thèses où Louis XIV est représenté, qu’elles lui soient ou non directement dédiées.

Pour la plus grande gloire du roi, Véronique Meyer, Presses Universitaires de Rennes, 370 pages, 23 euros

A commander en ligne sur le site de l’éditeur

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