general_desportes

A la suite des attentats de Paris, le général Vincent Desportes a accordé un entretien au journal La Croix dont nous publions ici les extraits les plus significatifs :

. “Je regrette, malgré les avertissements qui ont été donnés par nombre d’experts, qu’il ait fallu payer le prix du sang pour que la parole politique soit à la hauteur de la menace. Il n’y a plus de tergiversations possibles, il faut prendre les mesures qui correspondent à cet état de guerre dans lequel nous sommes plongés. “

. “(Cette prise de conscience) implique de construire ce que le général André Beaufre (NDLR  : théoricien de la guerre révolutionnaire) appelait une « stratégie intégrale » portant à la fois sur la menace intérieure et extérieure, puisqu’il y a une continuité entre les deux. Cette stratégie doit être accompagnée d’une volonté et d’une parole politique forte car elle impliquera nécessairement pour les Français des sacrifices.”

. “On le voit avec l’état d’urgence, qui va être probablement prolongé, il y aura un certain nombre de restrictions en matière de circulation ou de droit de réunion.”

Il faudra également prendre des mesures qu’on a trop tardé à prendre et qui demandent de la clarté sur le plan politique, qu’il s’agisse du contrôle aux frontières ou de la politique envers les communautés. Sur ces sujets, il convient de sortir du politiquement correct pour entrer dans le stratégiquement nécessaire. Puis il faudra faire des sacrifices budgétaires. Si ce qui est prioritaire, c’est la sécurité des Français et la protection du territoire, il faut renforcer les moyens accordés à la sécurité et à la défense. L’armée, qui avait déjà été surredéployée après les attentats de janvier dans le cadre de l’opération Sentinelle, est une fois de plus sollicitée. Or elle est très en dessous de la masse critique nécessaire pour faire tout ce qu’on lui demande.”

. “On n’empêchera jamais un fou d’Allah de sortir de sa voiture et de mitrailler des passants. Mais la France ne peut se permettre de baisser les bras. Sur le plan intérieur, le seul renseignement ne nous permettra pas de résoudre le problème. Il faut agir aussi sur les racines du terrorisme. Une partie de la population est en état de relégation et de désespérance. Tant que le terreau est favorable, les pousses prendront. La réponse est donc forcément longue et compliquée et nous ne serons pas à l’abri d’autres attentats importants. Il faut non pas des réponses ponctuelles mais des mesures prises par un homme d’État qui pense au-delà des échéances électorales de court terme.”

 

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