PortraitOrganisé à l’initiative de Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l’ONU, a lieu aujourd’hui et demain, 23 et 24 mai 2016, le premier Sommet mondial pour l’action humanitaire à Istanbul, en Turquie. Le but : prendre des mesures globales face aux besoins humanitaires dans le monde. “Ce sommet est un cri d’alarme en faveur de l’action au service de notre humanité partagée”, a déclaré le Vice-Secrétaire général de l’Onu, Jan Eliasson.

Plus de 23 000 personnes de 153 pays se sont impliqués dans les préparatifs de ce Sommet où sont attendus plus de 6000 participants en deux jours : fonctionnaires, représentants d’entreprises, ONG humanitaires et organisations civiles, jeunes et moins jeunes, une cinquantaine de chef d’États et de gouvernement dont le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, représentant du Saint-Siège.  Sont prévues des tables rondes, des conférences, des sessions interactives durant lesquelles les chefs politiques sont invités à déclarer leur engagement en faveur des victimes des catastrophes climatiques et des guerres.

Pour favoriser la paix dans le monde, pour aider les pays à mieux se préparer à affronter les crises, définir une nouvelle approche pour gérer les déplacements forcés et garantir des sources de financement fiables pour y répondre, le Sommet propose la réalisation de cinq responsabilités fondamentales définies dans le  Programme d’action pour l’humanité du Secrétaire général : “créer un leadership mondial pour prévenir et faire cesser les conflits ; respecter les règles de la guerre ; ne laisser personne de côté ; travailler autrement pour mettre fin aux besoins ; et investir dans l’humanité.” En substance, les organisateurs expliquent, sur le site web de l’événement, que les responsables politiques doivent mieux se comporter, mettre de côté leurs divisions, et investir dans la paix ; que le droit humain international et les droits humains doivent être respectés ; que chacun doit être protégé et que les chefs politiques mondiaux doivent en particulier réduire le nombre de réfugiés et mettre en place de solides plans de protection ; que les crises doivent être prévues pour être prêt à intervenir…Et en dernier, qu’il faut augmenter les financements.

“Nous devons améliorer la façon dont nous apportons de l’aide humanitaire et protégeons ceux qui ont des besoins. Il s’agit d’une opportunité unique de mettre en place un programme ambitieux et de long terme afin de changer la façon dont nous apaisons et prévenons les souffrances des plus vulnérables de ce monde“, a déclaré Stephen O’Brien, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires.

Vladimir Puntin a préféré rester chez lui en précisant, dans une lettre au secrétariat de l’ONU, que les États membres de l’ONU ne seront pas tenus de partager les engagements approuvés par le Sommet qui “contiennent des obligations à long terme à prendre ou à laisser, sans que les États membres puissent faire valoir individuellement leurs positions ou observations. Étant donné ces circonstances inquiétantes, notre délégation n’est pas disposée à signer aucun de ces engagements.” Il manque également les chefs du G7, à l’exception d’Angela Merkel, la chancelière allemande, qui a fait savoir qu’elle évoquerait l’état de la démocratie en Turquie, hôte pourtant de ce Sommet humanitaire, avec le président Recep Tayyip Erdogan.

La célèbre ‘ONG “Médecins sans frontières” a également décidé de boycotter le Sommet en raison de l’hypocrisie de certains État présents qui ne mettent en place aucune action concrète pour mettre fin aux “graves restrictions mises en places par certains États” vis-à-vis de l’aide humanitaire : “Les participants du sommet seront pressés de faire consensus sur de bonnes intentions, non spécifiques, à «respecter les normes». Le sommet est devenu une feuille de vigne de bonnes intentions, permettant à ces violations systématiques, par les États avant tout, de rester ignorées” lit-on dans son communiqué.

Tout un événement coûteux qui se terminera par une déclaration globale et générale sur de vagues engagements en faveur de l’aide humanitaire, de la paix dans le monde, de la fin des besoins etc., mais qui continuera à ignorer les persécutions religieuses des pays riches comme l’Arabie Saoudite, le Qatar et autres dictatures islamiques.

Tout un événement coûteux pour promouvoir, par des leaders politiques mondiaux fauteurs de guerre, les portes ouvertes de l’Occident à tous les réfugiés.

Tout un événement coûteux pour mieux manipuler l’opinion publique en faveur d’une gouvernance mondiale, investie de la mission globale de résoudre les graves crises humanitaires, les conflits guerriers et d’instaurer la paix mondiale.

Francesca de Villasmundo

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