Amusons-nous à deux versions du même fait…

Le petit Arthur, en vacances à Saint-Malo, gambade dans les vagues, ne lâchant ni son seau, ni sa planche, bien tartiné de crème solaire, équipé de lunettes de soleil, d’une casquette et de scandales de plage. Sa maman, qui fait bronzette, voit l’heure tourner et demande à son mari d’aller chercher le petit trésor, puisqu’il serait temps d’aller dîner au restaurant de l’hôtel. Le père s’arme de courage, et d’un pas hésitant demande d’une voix timide à son petit homme de 5 ans, s’il veut bien sortir de l’eau. L’enfant après quelques absences de réponses, et quelques insistances de son papa, se décide à lancer un splendide « oh non, pas encore ».Le papa hésite à répéter sa question, qui reste toujours sans résultats, avant de finir par promettre à son fils un tour de manège, une glace en dessert, un masque et un tuba et réussit par maintes propositions à faire céder son petit tyran. Vive la carotte !

Tandis que tout au bout de la plage, un autre petit Arthur, qui n’obéit pas aussi prestement à son père que celui-ci dans son impatience désirerait, se voit traiter de tous les noms d’oiseaux par son père, qui lui promet une sérieuse « raclée » en hurlant à plein poumons sur son enfant… Dur bâton…

Au milieu de la plage, un autre petit Arthur, amusé par les vagues, s’ébat dans l’eau avec sa sœur. Comme l’heure tourne, et que Maman a quelques petits silhouettes humides à sécher et rhabiller, elle demande prestement l’obéissance de ses enfants…qui ne répondent pas tout de suite à cet appel, et finissent par obtempérer lorsque maman d’un œil sévère leur réclame un peu de rapidité d’exécution.

Et oui, la vertu se trouve toujours entre deux excès, mais au-dessus, puisque le bien triomphe toujours en beauté et supériorité. Cependant, puisque la vertu est juste mesure, prudence, il n’est pas toujours facile pour les pauvres êtres humains que nous sommes, de l’atteindre.

Alors, que faut-il utiliser en éducation : punition, récompense ? A quel moment ?

Nous vivons dans un monde tellement perverti, qu’il est difficile de ne pas tomber dans un excès pour en éviter un autre : les enfants sont aujourd’hui souvent libres de choisir, de décider par eux-mêmes, alors qu’ils ne sont pas en mesure de savoir ce qui est bon pour eux. Nous ne voulons pas de cette éducation, qui loin d’en être une, laisse les enfants livrés à eux-mêmes sans limites, droits et devoirs. Pour autant, il ne s’agit pas de défendre une suprême sévérité rigoriste, qui entend faire plier l’enfant par force, et détruit la confiance et la tendresse.

A nous, alors de savoir allier exigence et tendresse, compliments et reproches. N’oublions pas de donner à  nos enfants le nom, non seulement de leurs défauts, mais aussi de leurs qualités. Les petits enfants prennent nos dires, pour paroles d’évangile, si nous les comblons de reproches, ils croiront n’être que des bons à rien. Sachons souligner leurs belles actions, et les inciter à persévèrer.

Quant au bâton (bien entendu sous forme d’expression) et à la carotte ( aussi sous forme d’expression), sachons utiliser ces deux outils éducatifs de manière vertueuse. Un peu des deux est nécessaire. La carotte doit être promise pour un effort particulier sur du long terme, et est encore plus belle lorsqu’elle apparait sans promesse antérieure, puisque l’enfant aura agi non pas par désir de récompense mais par souçi de bien faire. De manière certaine, il est mauvais de promettre une carotte lorsque l’enfant est déjà en confrontation avec notre demande : à ce stade là nous l’achetons, et nous nous mettons en position de faiblesse. Quant au bâton, il est nécessaire parfois de punir un enfant, même durement, afin de lui faire prendre conscience de l’injustice qu’il a commise, qui mérite réparation. Ce n’est que justice.

Et puisque nous cherchons autant que possible à les rendre libres de choisir le bien, sachons toujours que nous devons, avant d’utiliser le bâton et la carotte, se souvenir qu’ils doivent apprendre  à obéir puisque c’est ainsi qu’ils grandiront en sagesse, et que c’est même la définition de la sainteté pour les enfants, et à faire le bien, pour lui-même et non pour les récompenses qui en découlent.

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