Parmi le nouveau gouvernement sélectionné par Emmanuel Macron, on trouve Marlène Schiappa, désignée secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Connue comme blogueuse féministe, elle est l’auteur de différents livres. Dont Osez l’amour des rondes, paru en 2010 aux éditions La Musardine spécialisées dans la littérature érotique. Un livre considéré par plusieurs critiques féminines comme une compilation de clichés et de conseils inappropriés.

20 minutes donne la parole à Daria Marx, membre du collectif « Gras politique », qui lutte contre la discrimination à l’encontre des personnes en surpoids.

Pour Daria Marx, les problèmes commencent dès l’introduction, lorsque Marlène Schiappa tente de définir la femme ronde. Une mauvaise entame pointée aussi par une autre blogeuse, Audrey Paola. « Sous couvert de vouloir décomplexer les femmes corpulentes qui n’osent pas assumer leur vie sexuelle, on a droit à un catalogue d’idées reçues aussi fausses que celles qu’elles prétendent jeter aux orties », écrivait-elle. Elle citait alors une phrase de l’introduction : « Une seule idée reçue sur les rondes est avérée ? Elles sont sexy, elles sont sensuelles, elles attirent le mâle en rut et quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer »…

« La fellation, spécialité des rondes » ?

Certes, le livre se veut léger, mais ça ne pardonne pas tout, aux yeux de Daria Marx. Surtout que la suite d’Osez l’amour des rondes se corse encore un peu plus. Le chapitre listant les conseils pour séduire les hommes a particulièrement déplu à Daria Marx. « Je ne comprends pas pourquoi l’auteur pense utile de rappeler aux grosses qu’il faut se laver les dents, se laver, se maquiller… » Le livre conseille aussi de ne pas se goinfrer en public. « On mangera une sucette, pour rappeler l’aspect phallique du geste, mais pas un sandwich, qui pourrait faire penser à votre indélicate surcharge pondérale », écrivait Daria Marx, en février 2011, pour résumer l’esprit du livre. Là encore, il y a beaucoup à dire, mais Audrey Paola et Daria Marx s’attardent surtout sur un passage intitulé « La Fellation : la spécialité des rondes ». « Mais enfin, parce qu’on est ronde, on est donc censée être une experte dans ce domaine ? », s’insurge la première. On reste dans le cliché pour Daria Marx, « la grosse qui aime tant bouffer, aime forcément bouffer la queue de son amant », écrivait-elle en 2011. Le cliché de l’oralité est porté jusqu’à la fin de l’ouvrage, sans aucune trace de sarcasme dans les mots de l’auteure. Bref, « un concentré de grossophobie mais aussi de sexisme », résume aujourd’hui Daria Marx pour qualifier ce livre. « Sexisme car au final, Marlène Schiappa ne cesse de définir la femme grosse qu’à travers le prisme du plaisir qu’elle est censée offrir à l’homme », poursuit la militante de Gras Politique.

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