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Naguère, je pensais bêtement qu’en suivant la grossesse et accouchant une femme de 56 ans, j’avais établi une sorte de record national. Je garde un souvenir tellement précis de cette personne amenée par sa fille, elle-même mère de trois enfants, pour avoir un traitement d’un supposé « fibrome ». J’avais à cette époque acheté le premier échographe du Pas-de-Calais, un Hewlett-Packard dont le coût exorbitant et l’usage avaient suscité des critiques en partie venant de la Sécurité Sociale et de confrères estimant bien inutiles les échographies ; lesquelles sont maintenant généralisées à la quasi-totalité des spécialités médicales.

Il s’agissait d’une veuve issue du milieu paysan : l’annonce d’une grossesse de quatre mois et demi à l’échographie a littéralement sidéré tout le monde, moi le premier. Je me trouvais face à un problème de pathologie obstétricale majeur appelé « grossesse tardive » ayant une signification grave : danger pour la mère et son enfant.

Grâce à Dieu, la famille fit front et ne se posa guère le problème de l’avortement. Tout se passa très bien. Cette femme accoucha sans difficultés d’une petite fille en très bonne santé. La question est que cette femme mourut trois années plus tard d’une leucémie qui n’avait d’ailleurs rien à voir avec la grossesse. C’est sa fille qui s’occupa alors de cet enfant privé à la fois de père et de mère.

Sans entrer dans les complications obstétrico-médicales d’une grossesse de cette nature, je me dis que le cas d’Annegret Raunik enceinte de quadruplés à l’âge de 65 ans grâce à la fécondation in vitro (FIV) est absolument effroyable. Car cette personne « pour faire plaisir à sa benjamine de neuf ans » s’est laissée tenter par une véritable folie sur le plan médical et sur le plan moral. Cette femme se met en danger mortel, elle-même et les enfants qu’elle porte.

Il existe en France des lois concernant la PMA. La FIV est interdite hors des couples après la ménopause, après 40 ans, et limitée à cinq tentatives. Un livre intitulé Le chiffre de la vie écrit par Grégory Benichou raconte que ce dernier est allé voir dans une officine de PMA. Il explique qu’une algérienne s’étant fait avorter cinq fois en France à Marseille, car dans son pays l’IVG est interdite, avait fini par se retrouver stérile de par ce fait. Elle était venue onze fois dans la même ville pour des FIV (effectuées sur le compte du contribuable). C’est « l’acharnement procréatif » dénoncé par le Pr. Mattéi quand il était ministre de la santé. Ceci au nom d’un « droit à l’enfant », notion juridique qui n’existe nulle part.

Mais dans le cas précis de Mme Raunik il est probable que cette femme a été en Belgique pour avoir recours à la FIV. Pour l’argent, ce que l’on appelait après- guerre « ce vaillant petit peuple belge » est devenu d’un laxisme moral effroyable et unique au monde permettant aussi l’euthanasie des enfants.

Cette démarche à cet âge est criminelle dans la mesure où la complication majeure de ces fécondations artificielles est le risque d’anomalies génétiques et de prématurités aboutissant à la mort des enfants. Sans parler du danger majeur créé pour la mère dans le cadre d’une grossesse dite « multiple » de quadruplés. Mais aussi du fait que cette femme s’est mis « en fraude » vis-à-vis de la législation française selon un avis du Conseil Constitutionnel de mai 2013.

L’Europe, au lieu de s’occuper de la composition des pots de confiture et des mélanges de vins pour faire du rosé, serait bien inspirée de s’occuper des criminels qui se livrent à de telles pratiques mortifères.

Dr Jean-Pierre Dickès

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