Pour assurer la sécurité de “Tel-Aviv sur Seine”, l’événement organisé par Anne Hidalgo dans le cadre de Paris Plages, qui a fait appel à la Ligue de Défense Juive (LDJ) ? 

Près de 500 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. Mais aussi des vigiles, certains identifiables avec des tee-shirts de l’entreprise Isopro, d’autres beaucoup plus discrets.

Les Inrockuptibles, peu suspects d’antisémitisme primaire, ont noté la présence aux abords du chapiteau sous lequel s’organisait la fouille à l’entrée de Tel Aviv sur Seine , de Jean-Claude Nataf, l’un des fondateurs de la branche française de la Ligue de Défense Juive et son porte-parole, qui se fait aussi appeler, selon les circonstances, Itshak Rayman, Michaël Carlisle ou encore Eliahou Tubiana.

La LDJ a-t-elle travaillé avec la police pour assurer la sécurité de cette journée ? Ce ne serait pas la première fois que la LDJ le laisse entendre. En 2014, dans Libération (30 juillet), Jean-Claude Nataf déclarait après les incidents près de la synagogue de la Roquette : “Nous n’avons rien contre la police, au contraire. Lors de la manifestation du 13 juillet, on a même travaillé avec elle“.

Au cours du même entretien, Jean-Claude Nataf ajoutait : “De toute façon, avec Valls, on a ce qu’on veut“.

Voici en tout cas deux extraits significatifs du reportage des Inrockuptibles :

“Ce jeudi 13 août, Jean-Claude Nataf scrute la foule, salue certains visiteurs, retourne discuter avec le service de sécurité, se balade d’un “point d’entrée” à un autre pour “voir si tout va bien”. Aux alentours de 13 h, deux connaissances s’approchent, il les fait passer devant la cinquantaine de visiteurs qui font la queue, et ils se soumettent à la fouille. Il réitèrera cette exception une dizaine de fois en quelques heures avec journalistes, visiteurs qui lui serrent la main ou encore avec Arno Klarsfeld, qui rentre vers 14h30 sans être contrôlé par les forces de l’ordre. À chaque fois, il suffit que Jean-Claude Nataf montre au personnel de sécurité que ces “privilégiés” sont avec lui pour qu’ils passent en premier devant les autres, sans qu’aucune question leur soit posée. A ses côtés, un petit homme à la veste renforcée, une oreillette coincée dans l’oreille, ne le quitte pas des yeux.”

  “Qui est-ce qui s’occupe du checkpoint?”, lance un policier après que l’altercation s’est calmée. “Ah ben c’est plus nous ça, c’est la sécu”, lui répond un collègue. Pendant ce temps, Jean-Claude Nataf est toujours aux côtés des forces de sécurité au point d’entrée. Quel est son rôle dans cette “sécu”? Interrogé sur place par les Inrocks, Jean-Claude Nataf nous assure qu’il travaille “en coopération avec la préfecture et avec la mairie de Paris”. “Il y a des services de sécurité extérieur pour les grands rassemblements, c’est normal. On aide, pour que tout se passe bien.”

 

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