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En dépit des interdictions de la préfecture de police, du ministre de l’intérieur et des avertissements du président Hollande, cette après-midi (19/07) à 15h, sous le ciel orageux de la capitale, se sont retrouvés des milliers de sympathisants pro-palestiniens pour protester contre la guerre qui ensanglante en ce moment la bande de Gaza.

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Le dispositif policier sur place était titanesque.

Les manifestants ont commencé par se chauffer la voix avec nombre de slogans aussi hétéroclites qu’intéressants : « allah akbar » « Israël assassin » ou bien « Hollande complice » et « Hollande démission ».

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Ce faisant ils laissaient à de nombreux groupes de personnes le temps de les rejoindre. C’est ainsi que nous avons pu voir arriver en procession, bannière en tête, une petite centaine de militants du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) très ouvert sur le fait que leur récurrent « ni dieu, ni maître » côtoie dans un esprit très œcuménique le désormais mondialement célèbre « allah akbar ».

 Il est regrettable qu’aucun des journalistes du système n’ait souligné ce détail cocasse certainement dû aux difficultés de compréhension entre manifestants engendrées par la barrière des diverses langues de cette France cosmopolite et métissée.

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Des manifestants arrivèrent ensuite à se hisser en haut d’un immeuble en construction pour y déployer de nombreux drapeaux : français, palestiniens, turcs, algériens et même celui du Djihad.

Pendant ce temps les forces de police en profitaient pour s’organiser et verrouiller leur souricière.

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Mais tout commença vraiment quand deux manifestants déchirèrent puis brulèrent deux drapeaux israéliens sous les acclamations de la foule qui ne faisait que croître. Il y avait largement plusieurs milliers de personnes et non « quelques centaines » comme l’affirment malhonnêtement certains de nos confrères.

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Ce fut le signal du départ. A ce moment, la foule s’engouffra dans le boulevard Barbès avant de se heurter à plusieurs barrages de police. Certains groupes choisissant alors de s’engouffrer dans les petites rues adjacentes probablement dans l’espoir de contourner ces barrages.

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Puis ce fut le début de l’affrontement.

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De nombreux jeunes hommes cherchèrent à se mesurer aux forces de polices dont l’attitude était, comme d’habitude, extrêmement provocante (Cf. toutes les manifestations contre la loi Taubira).

De nombreux projectiles fusèrent auxquels la police répliqua, en dépit de la présence de touristes et de familles, à grands coups de grenades lacrymogènes dans toute l’avenue au point de rendre l’atmosphère irrespirable.

Devant ces échauffourées et complètement désorientés par les projectiles et les charges des CRS, les touristes, les passants et certains manifestants essayèrent de se réfugier chez les commerçants qui se barricadaient dans leurs boutiques où l’air devenait également suffocant à cause du gaz, provoquant de nombreux malaises, crises de paniques…

Très vite ce même scénario se reproduisit dans beaucoup de rues adjacentes du quartier. On comprend pourquoi le Département d’Etat américain avait appelé ses ressortissant à la prudence et à éviter ce quartier parisien aujourd’hui.

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Mais que nous apprend cette première « Intifada » à Barbès ? Et quelles questions  doit nous poser cet événement ?

Il est malheureusement bien souvent impossible de débattre sereinement du conflit israélo-palestinien tant les passions sont exacerbées sur le sujet. Néanmoins cela devient nécessaire dans de telles circonstances.

Les faits décrits plus haut nous enseignent plusieurs choses et nous font aboutir à des questions pragmatiques dont nous n’avons pas forcément les réponses  mais qui constituent des interrogations intéressantes dans notre contexte national et géopolitique.

Tout d’abord, ce déchaînement de passion d’un côté comme de l’autre, s’explique évidemment par un malaise très profond et compréhensible : la vision et la présentation systématiquement unilatérale et manichéenne de ce conflit par les grands médias de masse. En effet, on l’observe régulièrement au nombre de réactions à l’occasion des bavures de Tsahal. Peu de responsables politiques osent condamner fermement la mort d’enfants ou de civils sous les missiles israéliens par exemple.

Première question donc : pourquoi véhiculer systématiquement cette vision aussi unipolaire et déséquilibrée de ce conflit dans tous les vecteurs d’influence ?

Cette question a un impact direct et important sur l’attitude dans notre pays des populations sensibilisées par ce conflit pour des raisons ethniques ou religieuses.

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Et cela rejoint notre second point: dans l’intérêt général ce conflit ne doit surtout pas être universalisé. Il s’agit d’un conflit entre deux peuples qui se battent à des milliers de kilomètres pour une terre dans un environnement par ailleurs parfois hostile. C’est un cas classique dans l’Histoire.

Ce qui nous amène à notre deuxième question : Ne risque- t-on pas en prenant parti de renforcer ceux qui demain chez nous, en France, créerons potentiellement un dilemme similaire à celui du conflit israélo-palestinien ?

Autrement dit, les Français ne devraient-ils pas plutôt se concentrer de manière urgente sur la spectaculaire montée en puissance de l’Islam en France  avec tout ce que cela promet comme changements civilisationnels plutôt que de s’enticher pour tel ou tel belligérant d’un conflit extérieur ?

Même s’il va sans dire qu’on ne peut évidemment pas non plus laisser nos gouvernants couvrir ou le cas échéant collaborer à de potentiels crimes de guerre à l’étranger…

Pas plus d’ailleurs que nous ne pouvons laisser les socialistes mettre à sac notre pays en promouvant un ensemble de loi aussi inutiles qu’idéologiques et dont le seul résultat in fine sera l’isolement total de l’individu (privé de famille : loi Taubira, PMA, GPA, euthanasie,…) face à un pouvoir mondialisé écrasant.

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Mais entre ne pas soutenir et condamner ce que fait un pays étranger il y a déjà une différence mais de-là à soutenir le parti adverse, il y a pour le coup une certaine marge. 

Et c’est cette marge qu’il est troublant qu’un certain nombre de nos concitoyens dépassent. Tel le Rubicon, c’est un indicateur symbolique mais bien réel qui est  franchi dans de telles circonstances où la majorité des citoyens présents se revendiquent ou acceptent que d’autres se revendiquent, avant tout, d’un autre pays ou d’une autre cause que celle de la France.

Une autre leçon politique importante qu’il ne faut pas manquer de tirer du déroulement de cette manifestation « interdite » ? C’est que Valls, vendu par les lobbies comme « l’homme à la poigne de fer », ainsi que son gouvernement, sont maintenant incapables de faire respecter leurs décisions (mêmes injustes) sur le territoire national.

Il est surprenant par ailleurs de voir que les promoteurs de l’immigration, « chance pour la France », sont aujourd’hui également les premiers à vouloir priver, par tous les moyens, ces individus de leur légitime liberté d’expression.

De plus on l’a vu dans cet événement, à force de l’utiliser à tort et à travers, sans jugement, le fusible « CRS » est en train de griller et avec lui sautera peut être aussi le dernier plomb qui garantissait ce qui reste de semblant de stabilité à la V° République et à ses institutions.

Après l’avoir si mal utilisé, ce  pouvoir exécutif, pourrait bien rapidement échapper dans les faits à ses actuels possesseurs, ouvrant de facto la voie à l’anarchie.

Car si le public « français de souche catho » est encore respectueux et facile à mater car « dépendant » d’un travail nécessaire pour payer ses impôts et bien souvent de nombreux crédits…  ce public pro-palestinien, en revanche, en s’organisant pourra se révéler à l’avenir plus « efficace » car paradoxalement plus « indépendant » du système bien que vivant  en partie d’allocations  et souvent des bénéfices de nombreuses économies parallèles.

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Ce que nous avons constaté aujourd’hui, c’est que le gouvernement socialiste s’oppose de manière sectaire et manichéenne à ces gens, via ses colonnes-infernales CRS, parce qu’ils protestent contre des injustices flagrantes qui ont lieu dans un autre pays, ce qui est une attitude bien loin du pragmatisme et de la finesse d’analyse et de réaction nécessaire à tout exercice de l’autorité par un gouvernement et ce qui démontre une fois de plus de l’incapacité de l’actuel exécutif.

Mais attention là encore, il ne s’agit pas de tomber dans l’excès inverse. Car il peut être légitime de protester pour condamner des crimes potentiels commis par un pays étranger, mais de là à militer activement pour le camp adverse, sans considération pour les intérêts de son propre pays, il y a là aussi une marge qu’il ne faudrait pas franchir.

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Et c’est là que nous rejoignons le troisième point : Rien ne peut se faire sans un « projet national » commun, simple, stable et clair. Les racines chrétiennes de notre pays doivent sur ce point nous servir de boussole.

« France Fille aînée de l’Eglise, souviens toi de ton baptême ! » cette phrase de Jean Paul II illustre parfaitement ce cadre, la seule solution plausible vers laquelle il nous faudra tendre.

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