Le groupe europarlementaire de Bruxelles, Europe des nations pour la liberté (ENF), s'est réuni à Milan, jeudi 28 et vendredi 29 janvier 2016
Le groupe europarlementaire de Bruxelles, Europe des nations pour la liberté (ENF), s’est réuni à Milan, jeudi 28 et vendredi 29 janvier 2016

A l’appel du jeune et charismatique chef de file de La Ligue du Nord, Matteo Salvini, le groupe europarlementaire de Bruxelles, Europe des nations pour la liberté (ENF), s’est réuni à Milan, jeudi 28 et vendredi 29 janvier 2016, pour une convention à laquelle participaient Marine Le Pen et Geert Wilders, le leader hollandais du Parti pour la Liberté,  afin de discuter de deux problèmes majeurs de l’Union Européenne : l’invasion migratoire et l’instauration d’une  Europe des nations.

“Ici à notre table il y a ceux qui veulent libérer les peuples européens.” a expliqué Matteo Salvini. Et pour se faire Marine Le Pen a insisté sur le fait “que les partis eurosceptiques qui appartiennent au groupe ENF deviennent des forces de gouvernement dans leur pays fait partie du futur. Je ne crois absolument pas que ces forces comme le Front National, la Ligue du Nord, le PW et le FPO, soient destinées à une opposition pérenne. Notre lutte est difficile contre les partis qui s’allient entre eux. Mais une élection après l’autre, a-t-elle continué, les électeurs se fient toujours plus à nous. Notre arrivée au pouvoir dans nos pays fait partie du futur. Et l’unique allié dont nous avons besoin est le peuple. Je crois dans les nations, a souligné Marine Le Pen. Je crois qu’il peut exister des formes de coopérations transfrontalières, elles ont toujours existé et nous n’avons rien inventé. Mais je crois dans la Nation, dans l’Europe des Nations.” Affirmation qui a clôt d’ailleurs le débat interne sur une perspective de collaboration entre les régions de l’Europe.

Il est vrai que Marine Le Pen peut d’autant plus espérer cette prise de pouvoir que la situation de l’Europe qui se débat dans une crise migratoire sans précédent et une crise financière dont nous ne voyons que le début,  qui doit faire face à l’échec patent de l’intégration tant vantée pendant des décennies, mais qui continue à soutenir pourtant l’invasion du vieux continent, donne amplement raison aux analyses et cris d’alerte tenus par le Front National et autres droites nationales européennes depuis les années 70.

C’est donc bien l’inefficacité de l’Union Européen et le fiasco de toutes ses politiques, financière, économique, migratoire, qui ont été pointées du doigt et fermement condamnées. Et c’est à un retour à la souveraineté nationale comme moyen de contrôle des frontières et donc de l’immigration que les responsables politiques réunis à Milan ont appelé. 

Pour tous ces leaders des droites nationales, Schengen est fini et “l’Islam, le vrai Islam du Coran, est incompatible avec notre liberté.” Bien plus, ils sont convaincus que l’Islam ne peut qu’être une menace pour l’Occident tout entier.

Le problème de la crise migratoire a été un axe de la conférence de presse qui a clôt la réunion, vendredi après-midi. Pour le fougueux chef de la Ligue du Nord, qui parle sans fioritures, les responsables européens qui offrent de l’argent à la Turquie, ne défendent pas les frontières comme ils le prétendent mais soutiennent financièrement les terroristes islamiques : “Ils sont complices de ceux qui financent cette invasion, qui est décidée sur le papier. Le gouvernement est entrain d’aider essentiellement le terrorisme islamique.” Mais il va plus loin en accusant les potentats économiques “de mettre en place une substitution organisée de peuples afin d’avoir de nouveaux esclaves.” Pour Marine Le Pen, surfant sur la même idée :  “l’immigration de masse est l’ultime bras armé de l’européisme, c’est-à-dire appauvrir les nations d’Europe et tuer pour toujours la civilisation.”

La conclusion de Salvini et de Le Pen : “Finalement Schengen s’est fini et l’UE est entrain de se désagrégée” pour leur plus grand plaisir et la survie, peut-être, de peuples européens déjà bien amochés.

Francesca de Villasmundo

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