Nicolas Sarkozy remet la main sur l’UMP avec 64,5% des voix : c’est pour l’ancien président un atout supplémentaire incontestable pour la reprise du pouvoir. Ses deux autres challengers sont loin derrière, Bruno Le Maire à 29,18 % et Hervé Mariton à 6,32 %.

Il est indéniable que Sarkozy ne laisse pas indifférent, et son score montre clairement l’attachement que lui portent les militants de l’UMP, même s’il ne réitère pas son score de 85% lorsqu’il avait pris les rênes de l’UMP en 2004.

Au-delà du score de Nicolas Sarkozy, il y a deux enseignements : Hervé Mariton, pseudo représentant d’une fausse droite dure, est balayé, ce qui signifie clairement que les questions sociétales sont totalement absentes du logiciel de l’UMP. Quant à Bruno Le Maire, son score montre que la partie chiraquienne reste très minoritaire et laisse entrevoir la possibilité pour Alain Juppé de se présenter malgré tout à l’élection présidentielle, son réservoir de voix étant plus tourné vers le centre.

Un tel scénario serait une tentative de revanche de l’élection présidentielle de 1995 qui avait vue le premier ministre Edouard Balladur – mentor de Sarkozy – se présenter contre toute attente face au candidat désigné de la droite d’alors, Jacques Chirac, ami de Juppé.

Qu’attendre de Nicolas Sarkozy et de ses promesses floues de foule d’abroger la loi Taubira ? Pas grand-chose. Sarkozy n’abrogera pas cette loi, il la réécrira éventuellement, mais sans en changer le fond. Sans oublier que l’insertion de l’idéologie du genre à l’école a été mise en place par Luc Châtel, ministre du président Sarkozy, et que les visites des associations LGBT au sein des écoles pour pervertir les enfants ont largement été encouragées par le même Sarkozy.

Le faible score d’Hervé Mariton dégage d’ailleurs Sarkozy de toute influence de ce côté là : la ligne Buisson est abandonnée, il sait qu’il ne récupèrera plus les voix du FN, il lui faut donc aller les piocher à gauche et au centre, ce qui sera d’autant plus facile que le PS sera incapable de les prendre tant son bilan est catastrophique et son rejet est grand. En 2002 Sarkozy n’avait d’ailleurs pas fait autre chose qu’une politique de gauche, ayant même pour l’occasion pris des ministres socialistes…après avoir tenu un discours marqué à droite.

Marine Le Pen sera au second tour avec pour promesse certaine l’abrogation pure et simple de la loi Taubira. Quel que soit son challenger au 2017 – Sarkozy ou Juppé -, elle sera la seule qui sera capable et qui voudra le faire.

Attendre la fin de la loi Taubira par le truchement de l’UMP est un leurre.

Xavier Celtillos

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