Marine Le Pen réclame la démission du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker après les révélations sur le système d’évasion fiscale à grande échelle mis en place par l’ancien premier ministre du Luxembourg au profit de nombreuses multinationales:

Dans un communiqué de presse du 6 novembre, Marine Le Pen, réclame la démission de M. Juncker élu de fraîche date à la tête de l’Union Européenne:

La parution dans la presse d’une enquête internationale sur les pratiques « d’optimisation fiscale », autrement dit d’évasion fiscale, transitant par le Luxembourg, de plusieurs centaines de grands groupes, met en lumière les pratiques détestables de ce paradis fiscal au cœur de l’Europe et à la tête duquel s’est trouvé pendant 18 ans l’actuel président de la Commission européenne : Jean-Claude Juncker.

L’homme dont le gouvernement a passé des accords secrets avec près de 340 multinationales entre 2002 et 2010 pour leur permettre de payer moins d’impôts a donc été le choix de l’UMP à la tête de la Commission européenne, puis élu à ce poste par les représentants UMP et PS. Le signal envoyé est très clair sur qui dirige le système antidémocratique européen : la grande finance et les multinationales.

La France a été privée de plusieurs milliards d’euros de recettes fiscales sous l’action directe de Monsieur Juncker. Dans le même temps, ce défenseur acharné de l’austérité a contraint notre pays, avec la complicité totale de l’UMPS, à frapper fiscalement l’ensemble des petites et moyennes entreprises ainsi que les ménages.

Devant ce scandale international, qui pose un problème aussi bien éthique, moral que politique, le Front National demande la démission de Monsieur Juncker et les explications immédiates des gouvernements français successifs sur ces pratiques d’évasion fiscale, dont tout indique qu’ils étaient informés.

40 médias internationaux ont révélé les accords fiscaux du Luxembourg avec 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi, Heinz, Verizon, AIG, AXA, BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, le groupe Rothschild etc., le but étant de minimiser leurs impôts.

Un scandale qui devrait fragiliser le nouveau patron de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, (confirmé le 15 juillet 2014 par le Parlement européen), qui a été pendant 18 ans, entre 1995 et 2013, premier ministre du Grand Duché. En 2013, il avait déjà dû abandonner le pouvoir dans son pays après une autre controverse sur les dérives du service de renseignement luxembourgeois. Comme on voit, cependant, les scandales dans l’Union Européenne n’empêchent pas les contrevenants de poursuivre leur carrière vers les plus hauts sommets…

La Commission européenne, qui enquête déjà sur ce dossier, assure être prête à sanctionner s’il y a lieu le Luxembourg sur ses pratiques fiscalees. Sanctionnera-t-elle également le chef de ce paradis fiscal qui se trouve maintenant à la tête de l’Union Européenne, et qui est sensé œuvrer au bien général ? 

Jean-Claude Juncker n’est pas désarçonné pour autant, assurant que la Commission a “parfaitement le droit de lancer des enquêtes de ce type”, et il promet de “s’abstenir d’intervenir dans ce dossier”. “La nouvelle commissaire chargée de la Concurrence doit avoir une grande liberté d’action et de propos, je ne la freinerai pas car je trouverais cela indécent”.

Comment les multinationales échappent-t-elles aux milliards d’euros d’impôts qu’elles doivent aux pays où elles s’installent? Tout simplement grâce au paradis fiscal qu’est le Luxembourg. Des accords fiscaux secrets entre ce petit pays spécialisé dans le secret bancaire et 340 multinationales, afin de minimiser leurs impôts, ont été révélés jeudi par 40 médias internationaux s’appuyant sur des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

Ces accords, passés entre 2002 et 2010, représentent des milliards d’euros de recettes fiscales perdues pour les Etats où ces entreprises réalisent des bénéfices, selon l’ICIJ et ses médias partenaires, dont Le Monde en France, The Guardian au Royaume-Uni, le Süddeutsche Zeitung en Allemagne, l’Asahi Shimbun au Japon.

Les groupes concernés réalisent ainsi des milliards d’euros d’économies chaque année grâce à la création d’une filiale, d’un holding ou au déplacement d’un siège social sur le territoire du Grand-Duché. Avec pour but de payer le moins d’impôt possible.

A contrario cela explique les difficultés des petites et moyennes entreprises de France (Celles qui emploient le plus de monde!) , qui, elles n’ont pas les moyens de ces tractations avec un paradis fiscal et qui sont imposées à taux plein et au-delà. Ce sont tous les contribuables qui payent pour ces multinationales, parce que l’Etat doit compenser ces pertes. Sans compter la concurrence déloyale.

“Le Luxembourg garde ces accords fiscaux secrets” et “ne le notifie pas à ses partenaires européens” bien qu’ils soient “mis au courant, de fait, par ces multinationales, de leur stratégie d’évitement de l’impôt”, selon Le Monde.

Le scandale réside dans le fait que ce soit le chef du gouvernement de ce paradis fiscal qui ait été élu à la tête de l’Union Européenne.  Tout un symbole, pour ceux qui encore, se feraient des illusions sur les objectifs de cette création artificielle. Le fait qu’un membre de l’Union Européenne puisse œuvrer contre les intérêts des peuples européens n’est pas banal non plus.

Nous savions que les fondateurs de l’Europe étaient membres de la CIA … Les successeurs confirment les dispositions des pères fondateurs.

Emilie Derfresne

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