sainte_familleL’heure du dîner survient, accompagnée des cliquetis de fourchettes, des superpositions de tabourets dans le but d’atteindre la carafe, et parfois même d’un joli bruit cristallin de verre qui choit malencontreusement …Mais quand notre regard courroucé rencontre deux yeux désolés et embués de larmes et que nous entendons le fatidique : « Je n’ai pas fait exprès », tentons de faire tomber notre colère. Le célèbre : « Il n’y a que ceux qui ne font rien, qui ne font pas de bêtises »  règne alors en maître!

Les bienfaits du « rendre service » valent largement les quelques maladresses qui en découlent. La famille, étant la cellule souche de la société, et étant société elle-même, réclame que chacun de ses membres ait une place bien définie : le père à l’exercice de l’autorité et au travail pour nourrir sa famille, la mère en tant que conseillère de son époux et nourricière non seulement du corps mais de l’âme de ses petits, et les enfants à l’obéissance et l’amour de leurs parents. C’est une marque d’amour et de délicatesse, de savoir aider ses parents, de participer à la vie familiale, et d’œuvrer au bien commun de celle-ci…et même lorsque cela exige le sacrifice de notre bien individuel : mettre la table, après avoir fini ses devoirs et fait sa toilette, exige pour certains enfants, un très bel effort de don de soi, surtout lorsque l’enfant souligne : «et  je n’ai même pas eu le temps de jouer ! »Certains enfants généreux de nature, aideront facilement et presque spontanément, d’autres un peu plus égoïstes et indépendants, ont plus de difficultés à donner de leur temps : attention à ne pas profiter de la bonté des premiers et de ne pas exiger plus d’efforts aux seconds ! Les enfants qui sont moins généreux de nature, sont souvent plus calmes et moins présents, mais il faut les pousser au dépassement de soi, sinon on court le risque d’en faire de vrais paresseux.

Tâchons de mettre en place des tours de service pour le débarrassage de la table, le vidage du lave-vaisselle, les coups d’aspirateur, afin que tous les enfants, garçons et filles, selon leurs capacités, participent à la vie familiale. Petit à petit, les tâches se distingueront davantage, les garçons aideront leur père au bricolage, au jardin, à rentrer le bois, allumer le feu, préparer le barbecue, vider la poubelle et les filles aideront aux courses et cuisineront de savants petits plats que leur papa saura complimenter!

Ce n’est pas parce qu’une maman est au foyer, que les enfants ne doivent pas apprendre à aider et œuvrer  à la maison .Les enfants doivent être éduqués à servir, puisque c’est ce qu’ils devront faire plus tard, chacun dans leur devoir d’état, et servir s’apprend tout petit. Mettre les pieds sous la table, attendre que Maman serve et quitter la table sans aider à la vaisselle, ne leur apprendra ni le don de soi nécessaire aux mères de famille, ni la générosité du cœur  qui modèlent de vrais hommes de devoir. Bien évidemment, dans une famille nombreuse, il est beaucoup plus naturel de mettre la main à la pâte, car plus le travail est grand, plus le nombre d’ouvriers doit être important. Mais dans une plus petite famille, les enfants peuvent et doivent aider, et cela fait partie de l’éducation qu’ils doivent recevoir.

Bien évidemment, il ne s’agit pas de demander aux enfants de remplacer le rôle de la maman ou du papa, et ce serait une grave erreur de la maman que de laisser peser le poids de son travail sur les épaules de son aînée par lassitude ; il ne s’agit pas de dégoûter la jeune fille de la maternité! Tout est comme toujours une question de mesure et de juste équilibre.

Nos enfants apprendront ainsi petit à petit, à se déranger pour le Bien de tous, à sacrifier quelques moments de loisir par pure Charité, s’ils rendent service en imitant leur Dieu qui est venu sur la Terre non pour être servi mais pour servir. La France fleurira alors d’hommes et de femmes généreux !

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