Le fiasco des départs en vacances lors du week-end du 29 juillet va une fois encore ternir l’image de la SNCF. Après les 5 heures de retard du premier TGV Paris-Toulouse le 2 juillet, le 30 juillet a vu la gare Montparnasse tourner à l’asile de fous. Dans mes jeunes années, il y avait une publicité pour une marque de biscuits, Bahlsen, tournée par l’acteur Gérard Cuvier qui connut la célébrité avec cette série publicitaire et le surnom qu’il y gagna : « Monsieur Plus ».

Il y eut donc – comme dans la pub – la nouvelle SNCF avec plus de retards, plus de panne, plus d’incommunication, plus d’incompétence et plus de foutage de gueule.  Une panne d’aiguillage à Vanvres, une alerte à la bombe Gare Montparnasse, des voyageurs expédiés dans une Gare d’Austerlitz pour des trains fantômes… La totale.

Les mauvaises nouvelles ne venant jamais seules, on apprend également que la SNCF serait au bord de la faillite. Un article du 31 mars 2017 paru sur le site de l’IREF (Institut de Recherches Economiques et Fiscales) signale que l’entreprise – à la fois mi-publique et mi-privée, permettant d’avoir les inconvénients du service public + les inconvénients du secteur privé, sans avoir l’avantage ni de l’un, ni de l’autre… – cumule une dette supérieure à son chiffre d’affaires et ce, malgré 28 milliards de subventions, une situation de monopoles et des facilités comptables.

L’étude pointilleuse de ses résultats financiers 2016 montre ainsi que la SNCF a certes dégagé 511 millions d’€ de résultats nets mais grâce à des manipulations comptables, notamment la création de la Caisse autonome de Prévoyance et de Retraite du Personnel de SNCF (CPRPSNCF), le 30 juin 2007, qui a eu pour conséquence de dégager SNCF de ses engagements de retraite et de prévoyance, mais aussi ne concernent que SNCF mobilité, laissant de côté SNCF réseau (ex RFF) qui cumule dette et déficit. Rappelons que l’année 2015 s’était soldée par une perte de 2,187 milliards d’euros.

Le site en question donne l’analyse suivante :

« Il ne s’agit que d’une rentabilité commerciale de 2,9%. Quant au chiffre d’affaires, à périmètre et effet de change constant, il enregistre une baisse de 1,4%. Il s’établit à 30 517 millions €. La dette augmente de 202 millions d’euros à 7,974 milliards d’euros, soit un gearing de 1,7 quand l’attention doit être éveillée au-dessus de 1, soit 100% de dettes rapportées aux capitaux propres. Tout cela en recevant 1 481 millions de subventions et en encaissant 138 millions de revenus de cessions. La situation n’est donc pas si brillante de ce côté-là ! Qu’en est-il chez SNCF réseau ? L’ex-RFF (de 1997 à 2014) publiait ses résultats également : ici on enregistre une perte de 157 millions tandis que la dette augmente de 2,6 milliards d’euros pour s’établir à 44,9 milliards. C’est 6,5 fois le CA et 40 fois le résultat opérationnel ! Un endettement qui a coûté 1 408 000 000 € d’intérêts en 2016. Et là aussi le CA est déclinant, de 1%. Pourtant SNCF réseau bénéficie de 1 207 millions € de subventions et elle enregistre des impôts différés à hauteur de 3,8 milliards d’euro. Enfin, cette société a des capitaux propres négatifs, à hauteur de 9,87 milliards €, ce qui est un motif de faillite pour toute société normale. Cumulant une dette supérieure à son chiffre d’affaires malgré un total de subventions 28 000 millions d’euros1, une situation de monopole et des facilités comptables, la SNCF est une société exsangue qui ne trouverait pas beaucoup de soutien si elle était privée. Son chemin boursier ressemblerait alors probablement à celui d’EDF ou d’AREVA, voire à celui de THOMSON . Sur ces 44,9 milliards de dettes portées par SNCF réseau, on apprend d’ailleurs que seulement 25% en sont rapportés à la dette publique au sens de Maastricht. Malgré toutes les restructurations ou réorganisations opérées, la SNCF est une société en faillite qui poursuit son déclin. Ce n’est pourtant pas une fatalité, de nombreuses compagnies ferroviaires réussissant à créer de la valeur, à commencer par la Deutsche Bahn ou la Central Japan Railway Company.».

Rappelons que, tout comme la mairie de Nanterre, la SNCF (jadis bastion syndicaliste communiste) a aussi affiché son racisme anti-blancs, comme l’avait illustré le site de Civitas le 07 juin 2017 dans l’article « La réalité selon la SNCF ».

Hristo XIEP

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