societe-de-conso-MPIQuelques supermarchés viennent de réanimer le débat autour du travail dominical. Et d’emblée, le Président de la République et le gouvernement s’en emparent. Sans perdre de temps, les journaux télévisés ont commencé à préparer le terrain dès… dimanche soir. Avec, en prime, un micro-trottoir tellement révélateur : les mêmes si empressés de vouloir pouvoir faire leurs emplettes le dimanche répondent tout aussitôt que, quant à eux, ils ne voudraient pas travailler ce jour-là. En résumé, le travail le dimanche, c’est toujours bien pour les autres…

Les faiseurs d’opinion sont extrêmement habiles pour créer de faux besoins parmi une population conditionnée à communier dans le consumérisme. Il faut acheter, acheter, toujours acheter, au point que les Français connaissent un taux d’endettement personnel sans précédent.

Et pour acheter plus, il faut travailler plus, y compris le dimanche. C’est en tout cas le message que l’on tente de nous faire avaler. Des naïfs parmi le personnel de ces supermarchés qui ont délibérément choisi hier d’enfreindre la loi, des naïfs disais-je, avancent pour argument la prime bienvenue pour travailler le dimanche. Arrêtons-les déjà sur ce terrain. Lorsque le travail le dimanche sera devenu banal, il n’y aura bien sûr plus aucune raison de le rémunérer de façon extraordinaire.

Ensuite, il y a tous les gogos qui s’imaginent que seuls les commerçants seront affectés par cette nouvelle disposition. Outre que l’on ne voit pas pourquoi les commerçants n’auraient pas droit au même repos que les autres, ici encore, il faut dire la vérité. Ouvrir tous les commerces le dimanche signifie rapidement des conséquences pour la production et la livraison dans de nombreux secteurs, ainsi que pour assurer le transport des consommateurs à un rythme identique aux six autres jours. Ce qui, à son tour, nécessitera le travail dominical d’employés et d’ouvriers pour garantir l’accompagnement des services administratifs, des assistances techniques, des appuis logistiques, des manutentions, etc.

Le stade ultime de l’hyperconsommation, c’est la « liberté » – mot complètement dévoyé – de pouvoir tout acheter sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un tel monde passe par le déracinement et son lot renforcé de nomadisme, ainsi que l’encouragement à l’individualisme forcené.

Comment envisager de fonder une famille dans de telles conditions ? Comment élever ses enfants dans de telles conditions ? Suivre ce scénario ne laisse plus de temps pour aimer. La société remplacera cela par  une sexualité consumériste, égoïste, stérile et perverse. On nous y prépare déjà. Ce scénario ne laisse pas non plus de place aux enfants. Ils seront remplacés par une robotique récréative. Les Japonais se replient déjà sur ces robots à l’apparence d’enfants ou d’animaux. Et il suffit d’emprunter le métro pour observer la quantité de navetteurs occupés à « jouer » avec leur téléphone portable. Arrivés chez eux, ils se précipiteront devant leur écran ou leur tablette pour d’autres « jeux », adoptant un comportement de plus en plus solitaire et virtuel.

Dans ce monde-là, il n’y aura plus de place non plus pour Dieu. Les uns l’auront remplacé par le veau d’or, les autres par un syncrétisme flasque qui saura s’accommoder du matérialisme ambiant.

L’Eglise catholique exige de ses fidèles, sur base des commandements de Dieu, de faire son devoir dominical en assistant au-moins ce jour-là à l’office religieux. Dans sa grande sagesse, elle recommande de consacrer le reste du dimanche au repos. La civilisation chrétienne a longtemps fonctionné ainsi et s’en portait bien. La vie de famille se trouvait renforcée par les activités communes du dimanche.

L’Eglise catholique enseigne aussi de se distancer du matérialisme. Qui recherche cupidement les biens sur cette Terre, s’éloigne des biens du Ciel.

L’opération en cours, qui consiste à supprimer le repos dominical, participe à la déchristianisation de la France et ce n’est pas innocent. Le monde de l’hyperconsommation est nécessairement un monde sans Dieu et même contre Dieu.

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