Le 16 février dernier, Véronique Besse, député de la Vendée, signait une tribune libre fort intéressante dans Le Figaro concernant les soins palliatifs. Elle déplore que la loi Léonetti (2005) concernant les soins palliatifs ne soit pas appliquée.

Il est possible de résumer son propos en trois items :

– la plupart des Français n’ont pas accès aux soins palliatifs

– les médecins ne reçoivent aucune formation sur le sujet

– le manque de volonté politique pour appliquer la loi Léonetti est patent

Le vrai du faux

Honneur à Mme Besse : elle a raison dans tous les cas ! La preuve en est donnée par le rapport annuel de la Cour des comptes qui précise d’emblée que la loi tout simplement n’a pas été appliquée. Or il est bien stipulé que tout Français doit pouvoir mourir dans le cadre des unités de soins palliatifs chez lui, comme à l’hôpital.

Il serait très long de détailler ce rapport. Nous donnons quelques repères. Le point de départ est le programme 2008-2012 défini après la loi Léonetti votée le 22 avril 2005, donc il y a dix ans. Pour l’appliquer a été allouée la somme de 230.000 euros. Ce qui, dit en passant, est minime pour des hommes qui pour la plupart ont travaillé et cotisé toute une vie aux assurances sociales. Le constat de la Cour des comptes est lourd.

Nous (et elle) ne disposons pas d’autres chiffres plus récents.

– En 2009, 238.000 personnes sont décédées dans notre pays. 32 % ont bénéficié des soins palliatifs dans le cadre de courts séjours hospitaliers.

– La même année dans le cadre des 15.000 décès aux urgences, 7,5 % seulement ont bénéficié de ces soins.

– Seulement 13 % de nos mourants à domicile ont « peut-être » bénéficié de ces soins à domicile.

Bref, la loi a été appliquée de manière lacunaire. Pourquoi ? Il ne faut pas chercher à comprendre. Comme disait Hitler, il faut appliquer la « solution finale ». L’euthanasie généralisée représente le progrès pour certains comme Romero. Si en plus on veut être gentil, plutôt qu’une piqûre, on peut à la rigueur utiliser la sédation finale : la mort douce par déshydratation et privation de nourriture. C’est ce qui coûte le moins cher et qui va nous être proposé par une nouvelle loi.

Dr Jean-Pierre Dickès

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