Solidarité pour Tous est un collectif créé en mai 2013 pour venir en aide aux victimes de la répression policière en raison de leur opposition à la Loi Taubira. Ce collectif a appelé à rejoindre Jour de Colère.

Anne-Laure Blanc a très aimablement accepté de répondre à Médias-presse.info

Voudriez-vous présenter Solidarité pour Tous, son origine, ses objectifs, ses attentes ?

Solidarité pour Tous a été créée en mai 2013, quelques jours après un Camping pour Tous à l’issue duquel 67 militants avaient subi une garde à vue totalement injustifiée. Quelques jeunes militants ont alors décidé d’organiser la riposte et se doter rapidement des moyens nécessaires pour se défendre. Je les ai très volontiers rejoints, d’autant plus que je m’étais moi-même fait « embarquer » de manière totalement abusive par la police de M Valls : du haut des Champs-Élysées, je me suis retrouvée pour quelques heures au fameux commissariat de la rue de l’Évangile. Le mouvement de contestation de la loi Taubira a entraîné, vos lecteurs s’en souviennent, une vague de répression grandissante : violences policières, interpellations, mises en garde à vue… Le 26 mai, les 1000 gardes à vue étaient déjà dépassées.

Qui étaient ces défenseurs de la liberté, ces résistants ? Des étudiants, des mères de famille, de jeunes actifs, des retraités… qui, bien sûr, n’avaient jamais eu affaire à la police de près ou de loin avant d’en être les victimes. Rappelez-vous : les 19 de la rue de Solférino, les Hommens de Roland-Garros, Nicolas Bernard-Buss, qui a passé un mois dans les geôles de la république… Pour les soutenir, des avocats courageux ont pris sur leur temps de travail, et souvent sur leur temps de sommeil.

Les objectifs de l’association ont tout se suite été doubles : d’une part, nous avons créé une caisse de solidarité pour venir en aide à ces victimes. Grâce à la générosité de plus de 2 500 donateurs, ce sont plus de 100 000 € qui ont pu être redistribués pour prendre en charge les frais de justice de 67 résistants. Une fois la première vague de procès passée, nous espérons avoir les moyens de faire appel, afin de contraindre l’appareil judiciaire à prononcer des jurisprudences favorables. Il s’agit donc d’engager des poursuites, de déposer des plaintes auprès des services de police ou de gendarmerie, ou auprès du Procureur de la République, de se constituer partie civile, voire de saisir l’inspection générale de la police nationale… Il s’agit aussi de soutenir psychologiquement et matériellement ces nombreuses personnes qui sont ressorties d’une pénible garde à vue, dans des conditions dégradantes, étudiants ou mères de famille. Il nous est possible de les aider par du soutien scolaire, ou encore en finançant du babysitting, par exemple. Vous trouverez leurs témoignages sur notre site ou sur notre page Facebook.

D’autre part, il nous a semblé important de faire connaître ces faits au public le plus large possible. Nous avons pour cela créé un site internet et assurons une présence vigilante sur les réseaux sociaux. Combien de Français ignorent encore que Nicolas Bernard-Buss a passé un mois en prison pour ses opinions ?

Que pensez-vous de la politique actuelle du gouvernement et de la résistance que l’on constate de plus en plus en France ?

La politique du gouvernement ? Quelle politique ? Qui peut, aujourd’hui, se dire satisfait de la politique internationale, alors que la France a été ridiculisée lors débats concernant la Syrie, que sa présence en Afrique est de plus en plus sujette à caution ? Qui peut, aujourd’hui, se dire satisfait de la politique familiale, lorsqu’a été votée cette loi sur le prétendu « mariage pour tous », lorsque les familles nombreuses sont de plus en plus ponctionnées et de moins en moins aidées ? Qui peut, aujourd’hui, se dire satisfait de nos écoles et de nos universités, quand il reste impossible de choisir vraiment l’école de ses enfants, quand l’illettrisme progresse, quand les Grandes Écoles sont menacées ? Qui peut, aujourd’hui, se dire satisfait de la politique agricole, pilotée depuis Bruxelles, qui étrangle nos petits producteurs ? Qui peut, aujourd’hui, se dire satisfait de la politique immigrationniste, quand on voit M Hollande « dialoguer » avec une Leonarda, championne toutes catégories de l’école buissonnière ? Qui peut, aujourd’hui, se dire satisfait de la politique de santé, qui laisse des territoires entiers sans maternité ou sans structures d’accueil pour nos Anciens ou les plus fragiles ? Quant à la politique fiscale, elle fait l’unanimité contre elle, des Bonnets Rouges aux Tondus, en passant par les centres équestres et les artisans… Alors, oui, des résistances se font jour dans tous ces domaines, et dans tant d’autres – car la place manque pour tous les citer. Mais il en reste une, la plus importante à mes yeux : qui, aujourd’hui, ne voit pas croître la politique la plus funeste qui soit ? Je veux parler de la scandaleuse politique de la censure, celle qui brime les libertés, la Liberté : liberté de circuler, liberté de parler, liberté de penser…

Pourquoi appelez-vous à participer au Jour de Colère du 26 janvier ?

Parce que, ces résistances, que nous devons au bon sens de nos compatriotes, doivent trouver un lieu où s’exprimer. Les Français, le 26 janvier, vont pouvoir crier leur colère, contre ce totalitarisme qui ne dit pas son nom et qui s’immisce, de jour en jour davantage, dans leur vie privée et professionnelle. Ils se sont comptés lors des grandes manifestations de 2013. Ils se sont parlé, se sont rendus compte de la force qu’ils pouvaient représenter. Et, malgré cela, ou peut-être à cause de cela, ils n’ont pas été écoutés par un gouvernement qui a confisqué leur parole. Il s’agira donc, le 26 janvier, de fédérer les Français de bonne volonté : qu’ils portent un bonnet rouge, un bonnet rose, vert, ou blanc, ou pas de bonnet du tout, ils ont compris que la résistance à l’oppression, c’était maintenant ou jamais !

Rendez-vous pour le Jour de Colère du 26 janvier !

Anne-Laure Blanc, présidente de Solidarité pour Tous

www.solidarite-pour-tous.fr

contact@solidarite-pour-tous.fr

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