Mauvaise nouvelle pour les amateurs de muesli : les cours de la noix du Brésil flambent, avec une augmentation de 61 % depuis le mois de janvier 2017, pour atteindre la côte record de 14.500 $ la tonne. La noix du Brésil, à ne pas confondre avec la noix de cajou, est une noix découverte en 1570 par le colonel Juan Alvarez Maldonado. C’est l’un des seuls aliments naturellement riche en sélénium, donc excellent pour la prévention du cancer, mais aussi en radium et apprécié pour ses propriétés nutritives, grâce à sa richesse en lipides, glucides, vitamines et minéraux.

Cette hausse est dûe à  une sécheresse ayant frappé la forêt amazonienne. Les industriels accusent le coup. Selon le  cabinet de conseil anglais Mintec dans sa note de février 2017 : « Les stocks de noix du Brésil restent étroits dans les pays exportateurs et importateurs, ce qui augmente les prix en pousse les prix à la hausse ». Information confirmée par le courtier néerlandais Antares :  « Le marché des noix du Brésil peut actuellement être considéré comme l’une des pires depuis des décennies. Les derniers chiffres parlent de 60% à 70% d’expéditions en moins par rapport à l’année dernière. L’industrie souffre de la pénurie et les emballeurs sont en sérieuses difficultés pour satisfaire les anciens contrats qui ont été contractés ».

En 2014, 109,3 millions de tonnes de noix du Brésil furent produites par 4 pays. Paradoxalement, le premier producteur mondial n’est pas le Brésil, mais la Bolivie avec 43,5 %, devançant le Brésil qui en produit 35,7 %. La Côte d’Ivoire en produit 15,7 % et le Pérou 5,1 %. D’autres pays producteurs ont été recensés par la FAO depuis 1960 : la Gambie, dont les seuls chiffres disponibles concernent une production de 820 tonnes en 2011 et le Maroc, dont aucunes données n’est disponible depuis 1969, la production oscillant alors selon les années entre 30 et 50 tonnes. Pour être exact, le Brésil n’est PLUS le premier producteur depuis 1997, la production bolivienne triplant entre 1998 et 2009 (+ 200 %), alors que celle du Brésil n’a augmenté que de 62 %

Depuis 1960, la production de noix du Brésil a connu des hauts et des bas, mais la demande constante de l’industrie alimentaire a fait que la production a presque doublée en 50 ans. En 1960, la production était de 59,3 millions de tonnes, avant de tomber à 49 millions de tonnes en 1963. 1970 fut une année exceptionnelle avec 117,7 millions de tonnes produites, avant que la production ne retombe à 50,8 millions de tonnes en 1974. Après avoir oscillées autour des 60 millions de tonnes produites, il faudra attendre 2000 pour voir la production dépasser annuellement les 80 millions de tonnes. La barre des 100 millions fut atteinte en 2009 et la production n’est jamais redescendue sous ce seuil et se stabilisa aux alentours des 109 millions de tonnes à partir de 2011.

Hristo XIEP

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