Le reportage ci-dessus date de 1998. Il nous montre les folles dépenses et le train de vie de Teodoro Nguema Obiang Mangue (né le 25 juin 1969), surnommé Teodorín, fils aîné du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Depuis, les années ont passé et Teodorin s’est encore enrichi. Le fils du président de Guinée équatoriale est tout simplement devenu vice-président de la République de Guinée équatoriale depuis le 22 juin 2016, après avoir été deuxième vice-président de 2012 à 2016. Il est aussi vice-président du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), le parti présidentiel. Il est également le patron de l’unique station de radio privée du pays, Radio Televisión Asonga et de plusieurs entreprises, notamment actives dans le secteur forestier. Enfin, il est dirige un label de musique hip-hop, TNO Entertainment.

Au préalable, de 1995 à 1997, Teodoro Nguema Obiang avait été conseiller présidentiel chargé des forêts, puis, de 1997 à 2012, ministre de l’Agriculture et des Forêts.

Ajoutons que ses parents le verraient bien succéder à la présidence qui a pris un petit air de royaume africain.

Revenons au train de vie de Teodorin. Tout vice-président de Guinée équatoriale qu’il est, Teodorin Nguema Obiang préfère vivre l’essentiel de l’année en France.

Un choix mûrement réfléchi puisque Teodorin a beaucoup voyagé avant de se poser. En 2004, il achète pour 3 millions de dollars l’appartement le plus cher d’Afrique du Sud, puis il devient propriétaire d’un domaine à Malibu (Californie) d’une valeur de 23 millions €. 

Mais c’est dans un gigantesque immeuble parisien qu’il vit l’essentiel de l’année. Teodorin s’est en effet aussi payé  un hôtel particulier situé au 42 avenue Foch dans le presitigieux 16e arrondissement de Paris. L’immeuble de six étages fait plusieurs milliers de mètres carrés et compte 101 pièces. Teodorin s’y est fait installer une discothèque privée insonorisée, un hamam,… La valeur de l’immeuble est aujourd’hui estimée à environ cent millions d’euros ! 

Les œuvres d’art s’y amoncellent. 18 millions d’euros ont été dépensés pour acquérir en salle de ventes des pièces de la collection d’Yves Saint-Laurent.

Tout allait pour le mieux dans le meilleurs des mondes pour Teodirin jusqu’à ce que les ONG Transparency International France et Sherpa portent des plaintes pour « biens mal-acquis », recel et escroquerie.  

Aux États-Unis, le tribunal fédéral a ordonné la saisie des avoirs de Teodorín affirmant qu’ils proviennent de détournement de fonds publics.

En France, à la suite de la plainte des ONG Transparence International France et Sherpa, l’enquête menée par les juges Roger Le Loire et René Grouman ont mené à plusieurs saisies : en septembre 2011, à Paris, 11 véhicules d’une valeur de 5 millions €, dont une Maserati MC12 (d’une valeur de 700 000 €), deux Bugatti Veyron (1 100 000 € chacune), une Ferrari Enzo, des Rolls-Royce et autres Bentley sont saisies à Paris dans le cadre d’une enquête visant les biens mal acquis.

Le 19 juillet 2012, la justice essaye de saisir son hôtel particulier parisien dans le cadre de l’enquête sur les biens mal acquis. Mais en vain, car Teodorin y a installé une annexe de l’ambassade de Guinée équatoriale à Paris.

Le 4 janvier 2017, le procès de Teodorin s’est interrompu. Une nouvelle audience est fixée en juin 2017. Pour la forme avant classement ?

70 % de la population de Guinée équatoriale vit avec moins d’un euro par jour…

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