Theresa and Philip May

« Brexit signifie Brexit et nous en ferons un succès », s’est exclamée Theresa May devant le Parlement britannique, se positionnant d’ores et déjà à la tête du Parti conservateur. Reste à savoir ce qu’entend Théresa May par “succès du Brexit”, elle qui s’était prononcé contre, même si c’était du bout des lèvres, ce que peu de médias relèvent aujourd’hui, alors qu’elle est sensée répondre à l’attente des 17 millions de Britanniques qui ont voté pour le Brexit et à travers lui, pour l’arrêt de l’immigration. 

David Cameron a annoncé qu’il présentera sa démission à la reine Elizabeth II mercredi après les questions au Parlement, et qu’il recommandera Theresa May comme sa remplaçante.

Née Brasier le  1er à Eastbourne en Angleterre, Théresa May qui va succéder à David Cameron pour gérer la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, est membre, comme son prédécesseur, du Parti conservateur mais aussi ministre de l’Intérieur du gouvernement sortant. Cette fille de pasteur dont la lignée s’enracine en Angleterre, occupe entre 1977 et 1983 un poste important à la Banque d’Angleterre puis est, de 1985 à 1997, consultante financière pour l’Association for Payment Clearing Services (APACS) (Association pour les services de paiement de compensation) :

Une associationcréée par les banques britanniques en 1985 pour gérer la compensation de paiement et de transfert d’argent à l’étranger dans le Royaume-Uni. L’Association a quatre principaux groupes d’intérêt: le Groupe Carte Bancaire, Groupe du commerce électronique, et le Groupe des gestionnaires de liquidité. APACS dispose également de quatre sociétés d’exploitation sous son égide BACS systèmes de paiement Ltd, qui est responsable des services depaiement et de règlement interbancaire de compensation automatisées au Royaume-Uni; Voca Ltd, qui traite les prélèvements physiques et les paiements directs de crédit; Chèque et Credit Clearing Co. Ltd, qui exploite un système de compensation en vrac pour les chèques interbancaires et des crédits de papier; et CHAPS, qui prévoit le transfert électronique de fonds en livres sterling et en euros. Source Oxford Index 

En 1980, Madame May navigue déjà dans les hautes sphères de la politique puisque c’est Benazir Bhutto, la politicienne pakistanaise, qui présente les deux futurs époux l’un à l’autre. Car c’est à cette date que Theresa May épouse au temple protestant le banquier Philip May qui est actuellement directeur des relations client au sein d’un groupe de gestion de fonds: Capital International , où il s’occupe de fonds de pension. 

Ce qui fait de Théresa May un important dirigeant de plus, au sein des pays de la vieille Europe, qui est issu de la haute finance et qui reste impliquée dans le système bancaire par son mariage. C’est donc à une femme de la haute finance que le traitement du Brexit échoie… La haute finance n’étant pas compatible avec la souveraineté des nations, Madame May sera-t-elle l’exception qui confirme la règle ?

Comment faut-il interpréter la remontée de l’euro et de la livre sterling aujourd’hui suite à la conférence de presse du prochain Premier ministre bien qu’elle ait confirmé qu’elle respectera le vote des Britanniques en faveur de la sortie de l’UE ? S’agit-il d’une coïncidence ou bien la personnalité et le parcours de Theresa May sont-ils interprétés comme des gages par la haute finance ?

Le ministre de l’Intérieur du gouvernement Cameron a su, par ailleurs, habilement rester hors de la mêlée durant les débats sur le Brexit. Elle était considérée, avant les débats, comme eurosceptique, notamment à propos de l’immigration, mais elle a surpris tout le monde en se prononçant du bout des lèvres contre le Brexit durant les débats, sans toutefois s’impliquer en rien, attendant en embuscade l’issue du scrutin.  Cette fille d’un pasteur protestant, n’est rien moins que conservatrice en ce qui concerne les lois sur la famille puisqu’elle suit le mouvement très progressiste de “l’Eglise” de Grande-Bretagne en faveur des revendications LGBT sur le “mariage” gay et se revendique féministe. Le couple May n’a pas eu d’enfant.

Theresa May se présente comme le négociateur coriace qui peut mener des pourparlers avantageux  pour la Grande-Bretagne avec Bruxelles lorsque les pourparlers au sujet de Brexit commenceront, c’est-à-dire, selon elle, l’année prochaine.  Elle peut se prévaloir de bons gages d’indépendance dans ses actions comme ministre de l’Intérieur, que ce soit lorsqu’elle a expulsé l’imam radical Abou Qatata en Jordanie, ou lors de l’expulsion du pirate informatique Gary McKinnon malgré le mécontentement le gouvernement des États-Unis.

En cas de succès des négociations du Brexit par Theresa May, quelle sera la position de la France concernant les candidats à l’immigration en Angleterre ? La France continuera-t-elle de servir de garde-frontière en absorbant les candidats à l’immigration outre Manche? Du succès de la sortie de l’UE de la Grande Bretagne dépend aussi le succès de futures autres sorties de l’Union européenne, qui s’annoncent déjà, notamment aux Pays-Bas. Et pourquoi pas en France en cas d’élection de Marine Le Pen l’année prochaine aux présidentielles? La seule candidature crédible à ce jour, pour une sortie de l’UE, en France.

emiliedefresne@medias-presse.info


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