Les frappes américaines en Syrie ont frappé d’étonnement la planète entière : personne ne s’attendait à ce revirement soudain et presque épidermique de la part de Donald Trump. Si ses ennemis d’hier tel le président français François Hollande ou l’ange noir germain Merkel, qui sont également les ennemis de Bachar al-Assad, ces parangons de vertus démocratiques qui s’arrogent le droit de semer la guerre à tout vent selon leur bon vouloir, leurs idéologies mondialistes et leurs intérêts inavouables, exultent à ce retournement guerrier, il en est certains qui demandent des comptes et se lèvent courageusement contre cette attaque inique américaine contre un État souverain.

Thierry Mariani, député des Français de l’étranger, qui s’est rendu en Syrie à trois reprises pour y rencontrer notamment le président syrien et lui témoigner le soutien de quelques Français encore libres intellectuellement, a critiqué fermement ces bombardements américains et le rôle des États-Unis dans un entretien à Sputnik.

Thierry Mariani ne s’est pas gêné pour rappeler que Bachar al-Assad n’avait aucun intérêt à commettre cette attaque chimique contre son peuple. Le député français n’exclut pas l’hypothèse que l’attaque au gaz qui a déclenché ses représailles unilatérales américaines, est le résultat de bombardements d’entrepôts dans lesquels « il y avait du gaz. »

« Si des gaz ont été utilisés sciemment contre la population, les coupables doivent être châtiés, sauf que, qui est le coupable aujourd’hui? Un certain nombre d’acteurs ont demandé une véritable enquête pour savoir qui a véritablement utilisé ce gaz, ou alors est-ce dû à un accident à cause d’un bombardement? », s’interroge-t-il.

«Une attaque au gaz de l’armée syrienne n’a aucun sens, en dehors de l’aspect humanitaire (…) qui serait inadmissible. Les Syriens feraient une véritable provocation alors que côté militaire, ils sont en train de gagner, alors que côté diplomatique, les États-Unis et la France ont désormais admis que le Président syrien faisait partie de la solution », explique-t-il.

“La moindre des choses avant d’entamer des représailles, continue-t-il, c’est d’avoir une enquête sérieuse”.

Il s’en prend ainsi la réaction “impulsive” et “dangereuse” de Donald Trump.

“Ce genre d’attaques n’a aucune utilité stratégique (…) Il y a indéniablement un message de politique intérieure.” « Une fois de plus, les États-Unis se sont arrogés de droit d’intervenir hors résolutions de l’Onu. Je m’attendais plus à cela d’Hillary Clinton que de Donald Trump. Je pense aussi qu’il ne faut pas sous-estimer une opération de politique intérieure parce que le message de Trump est aussi à l’attention des Américains », a-t-il conclu.

On “est au début peut-être d’un engrenage qui peut se révéler extrêmement dangereux”, a-t-il précisé. “On semblait se diriger vers une solution où chacun était d’accord pour que le gouvernement syrien fasse partie des négociations. On a l’impression d’être revenu en arrière.”

Il rappelle pareillement quel est le véritable ennemi à abattre pour libérer le peuple syrien :

“L’ennemi de la France, c’est le terrorisme. Le régime syrien n’est pas un ennemi de la France. Dans cette guerre civile en Syrie, il faut avant tout combattre tous ceux qui sont alliés aux terroristes et faire en sorte que l’armée syrienne respecte un certain nombre de règles de la guerre.”

Francesca de Villasmundo

https://fr.sputniknews.com/international/201704071030798726-trump-mariani-syrie-frappes/

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