Le phénomène qu’on appelle téléréalité est né aux Etats-Unis. Selon le rythme d’un feuilleton, on prétend offrir au téléspectateur un pseudo-reportage sur la “vraie vie” de quelques individus dans des circonstances particulières. S’introduire dans la vie privée du “voisin”, avec tout le mécanisme de voyeurisme que cela comporte, fut une méthode couronnée de succès pour fidéliser des téléspectateurs.

La réussite de ce phénomène se décrypte à différents niveaux. L’audimat étant au rendez-vous, c’est la satisfaction de la rentabilité pour les sociétés de production. Cet audimat entraîne pour les chaînes de télévision une possibilité de vendre facilement de la plage publicitaire. Plus l’émission est regardée, plus la régie publicitaire de la chaîne de télévision peut augmenter les tarifs à la seconde pour les spots publicitaires qui vont entourer et surtout interrompre l’émission en question. Il s’agit de “vendre du temps de cerveau humain disponible” aux multinationales.   Et pour les vrais maîtres du monde, tout cela entre dans cette volonté d’abrutir les masses pour mieux les manipuler.

Mais pour conserver ses troupeaux de téléspectateurs, la téléréalité est rapidement entrée dans le cycle de la surenchère. Les producteurs ont d’abord joué sur l’émotion (suivre les malheurs d’une famille), puis sur l’inquiétude (suivre des policiers ou des pompiers sur le terrain), ensuite sur la tentation de la chair (avec des couples de plus en plus dévêtus mis dans des situation sordides) et la banalisation de l’inversion des mœurs (avec des personnages LGBT pour lesquels il faut construire l’empathie). Et après ? Depuis longtemps, des observateurs attentifs annonçaient que la téléréalité banaliserait dans un avenir pas si lointain la violence et le sexe le plus débridé. En ce qui concerne, le sexe, c’est chose faite.

L’émission Sex Factor est la nouvelle venue de la téléréalité américaine. Elle sera diffusée sur le web à partir de la rentrée prochaine. Elle sera présentée par Belle Knoxla “star du porno révélation de 2014” , connue pour avoir participé à des films pornographiques alors qu’elle était étudiante afin de financer ses études à l’université de Duke en Caroline du Nord. Le principe de l’émission ? Proposer un concours pour gagner un million de dollars et devenir une star du cinéma pornographique…

Toutes les études démontrent que la pornographie est consommée par de plus en plus de très jeunes adolescents. Cette nouvelle émission de téléréalité va accentuer le phénomène et développer l’idée que la pornographie est un secteur professionnel comme un autre, qui plus est très rentable. Le vrai attrape-nigaud pour une jeunesse désœuvrée.

Précisons un détail : la présentatrice de l’émission, Belle Knox (son nom dans le monde de la pornographie), s’appelle en vérité Miriam Weeks. Lors d’une interview pour le magazine Rolling Stone, elle a avoué qu’elle a commencé à regarder des films pornographiques à l’âge de… 12 ans et qu’elle a été violée lors d’une fête de lycée. Voilà le monde moderne que l’on tente de nous vendre.

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