Malgré les prévisions optimistes de notre gouvernement, la croissance n’est pas revenue. Loin s’en faut. Pour remédier au problème la nouvelle mouture à la tête de l’Etat entend remettre sur la table la question du travail dominical.

Jean-Marc Ayrault l’avait évoqué, fin 2013, alors qu’il était encore premier ministre. Il avait promis une loi pour 2014 légiférant sur la question épineuse du travail dominical. Le gouvernement Valls II s’est saisi de la question vendredi dernier. Quid du travail le dimanche ? Vont-ils l’autoriser ? Le banaliser ? Rien n’est encore certain mais il semblerait que la tendance aille vers un assouplissement permettant de légiférer beaucoup plus facilement sur la question. Le premier ministre Manuel Valls a en effet annoncé que la loi sur la croissance, en cours d’élaboration, « comporterait des habilitations à agir par ordonnances, par exemple sur le repos dominical ».

La mesure, à droite comme à gauche, divise. Beaucoup craignent qu ‘elle ne marque l’ouverture de la boite de Pandore et n’amène au final à la généralisation du travail le dimanche. Le Parti de Gauche s’y montre fermement opposé. La CFDT réclame à corps et à cris une concertation. Xavier Bertrant, tout en flou, se dit pour la libéralisation du travail le dimanche tout en se disant pour le maintien du repos dominical. Le Front National, par la voix de son vice-président, Louis Aliot, n’y est pas favorable : « Nous sommes attachés à une certaine conception de l’homme et le dimanche fait partie, on va dire, de cette tradition historique du jour de repos dominical. » Même son de cloche, du côté de Charles Beigbeder qui dans le Figarovox du 29 août affirmait : « Le repos dominical est sacré, il doit être sanctuarisé. »

Car le gouvernement a beau dire qu’aucun salarié ne sera obligé de travailler ce jour-là, les pressions peuvent être grandes. Refuser de travailler le dimanche peut être mal vu…

D’ailleurs comment penser que l’ouverture des magasins le dimanche relanceraient l’économie ? Pour acheter encore faut-il avoir de l’argent. Ce que les Français ont de moins en moins. Ouvrir un jour de plus n’y changera rien, bien au contraire.

Enfin, pour ne pas dire premièrement, la France est un pays de tradition catholique, fille aînée de l’Eglise, quoiqu’en disent nos hommes politiques épris de laïcité. Et le dimanche reste le jour consacré à Dieu. Un repos des corps qui s’accordent profondément à notre nature humaine. Retirer à l’homme ce jour fixe de repos, pour lui en accorder un autre aléatoire, n’est qu’une tentative déguisée de le couper de ses racines religieuses. Et de transformer cet être de chair, certes, mais aussi d’esprit, en un consommateur avant tout. Programme déprimant qui n’en fera pas plus remonter la croissance en berne de notre pays.

Roxane Dulac

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