patriotisme

A un peu plus d’un an des élections présidentielles, ce qui intéresse les Français conservateurs est de savoir comment une politique de redressement national pourrait l’emporter en 2017. Il y a en effet urgence, tellement les maux que constituent l’islamigration, l’euro-mondialisme libéral-socialiste, la décadence morale enfin, ont atteint gravement notre pays.

Les cénacles, forums, rencontres, ouvrages se multiplient à cet effet. Robert Ménard, en avant-garde de la mêlée, a déjà annoncé un grand rendez-vous au printemps à Béziers ; le FN quant à lui, a annoncé un Séminaire en février. La dernière démarche, ce 13 janvier 2016, est venue du côté d’Aymeric Chauprade, fondateur des Français Libres.

Au-delà de l’effet d’annonce, le contenu et la stratégie des Français Libres n’en sont pas moins décevants : sans parler de la stigmatisation du FN par M. Chauprade, peser sur la « droite de gouvernement » tout en écartant la défense des valeurs morales, c’est à la fois chimérique et stupéfiant : chimérique car la « droite de gouvernement » libérale n’a aucune parole ni promesse qui ne tienne, aucun projet pour la nation ; stupéfiant car la première chose qu’attend le peuple conservateur français est qu’un mouvement défende les valeurs morales.

On pourrait ajouter aussi que fonder les Français Libres sans vouloir libérer la France de l’asservissement européiste, c’est un non-sens pour celui qui est pourtant l’ancien mentor de M. Philippe de Villiers, une des figures du souverainisme. Mais il est vrai que vouloir se rattacher à la droite, celle qui depuis 1984 a choisi la voie européiste jusqu’à commettre la trahison de 2008 (ratification parlementaire du Traité de Lisbonne malgré le NON français du 29 mai 2005), tout en proclamant le principe de l’indépendance nationale, c’était un peu risqué …

Il est temps de sortir du mirage de la droite ; combien de temps supporterons-nous ce don quichottisme politique ? Combien de temps supporterons-nous qu’on nous conduise d’UDF en RPR, de RPR en UMP, d’UMP en LR etc … à la recherche de la droite perdue ? Il n’y a plus de droite, mais des libéraux. Laissons les libéraux à leurs affaires, et choisissons franchement la voie du conservatisme. Nous sommes les conservateurs, partisans de l’ordre, de la justice, des libertés, des valeurs morales, de notre patrimoine, de notre indépendance.

En Pologne, en Hongrie, en Russie, les mouvements en place sont des mouvements conservateurs ; en face d’eux, se trouvent les mouvements libéraux et socialistes. Et nous, qu’attendons-nous ?

Voyons maintenant quels sont les piliers du redressement attendu, et quelles sont les initiatives qui pourront le hâter.

***

Les piliers du redressement

Les récentes élections régionales du début de l’année nous ont montré que, dans un contexte anti-démocratique d’alliance anti-FN droite-gauche et de pression sociale contre le vote FN, la victoire de Marine Le Pen n’est pas envisageable en 2017… sauf si ;

Sauf si des initiatives audacieuses étaient capables de bouleverser la donne et former un pôle majoritaire uni sur un socle commun : le redressement de la nation française.

Ce redressement repose essentiellement sur 4 piliers :

2 piliers institutionnels : l’indépendance nationale et les libertés intérieures.

2 piliers patrimoniaux : l’identité et les valeurs.

Un gouvernement français ne peut en effet accomplir sa mission s’il ne repose pas sur un Etat souverain et protecteur, garant de l’exercice des libertés et de la justice.

Un gouvernement français ne peut pas non plus accomplir sa mission s’il ne se repose pas sur le bien commun historique et moral constitué par plus de 1500 ans d’Histoire.

Il s’agit donc à la fois de restaurer l’Etat et défendre notre héritage.

Restaurer l’Etat n’est pas du socialisme ni du libéralisme : c’est modeler un Etat libre et fort, capable de garantir au Français le développement d’une économie prospère libérée du règne injuste du marché comme du fiscal-interventionnisme injuste de l’administration.

Défendre notre héritage n’est pas du passéisme ni du républicanisme : c’est recueillir avec gratitude et promouvoir comme force d’avenir la civilisation historique et morale que portent notre pays et nos cœurs.

Dans le panorama politique actuel, le Front National constitue évidemment la première force politique d’envergure capable de porter un projet le plus proche possible de ces 4 points.

Or, le FN est en deçà des espérances concernant deux piliers :

  • Les valeurs : le combat assumé par le FN dans son opposition résolue à l’islam, s’est accompagné d’un net recul du mouvement (du moins à sa tête) sur la défense des valeurs morales : la famille, la vie par exemple.

  • Les libertés intérieures : le nécessaire engagement pour un Etat fort et protecteur face au tsunami euro-mondialiste n’a pas été (du moins en communication) complété par un discours suffisant sur la défense des libertés intérieures, en matière économique comme en matière scolaire.

L’émergence de personnalités ou de structures capables à la fois de porter ces deux piliers et de s’associer au projet de redressement national du FN ou du RBM, est la clé de l’avenir politique du pays voire du scrutin présidentiel de 2017.

Des initiatives pour hâter le redressement

Nous devrons donc être particulièrement clairvoyants et lucides, en ces temps de forte attente politique, afin d’écarter des offres politiques qui ne feront que retarder l’échéance du redressement.

Le temps étant compté, il faudra avoir l’esprit clair et vif pour trancher rapidement entre les bons chemins et les fausses routes.

Il faudra notamment écarter les attitudes sectaires et les impostures :

– nous avons besoin d’hommes et de structures libres et ouverts en vue d’organiser la constitution d’un pôle national dynamique et cohérent ; non à l’esprit de parti, non au carriérisme.

– nous avons besoin d’hommes et de structures sincèrement engagés dans un bon combat en vue de donner la prime aux engagements vrais et honnêtes : non à la compromission, non aux illusions politiques.

Concrètement, les membres de notre famille politique doivent avoir le courage :

– de refuser d’emblée les démarches qui refusent a priori le FN, car non seulement elles sont absurdes mais en plus elles sont un frein au redressement, qui devra compter avec le FN.

– de refuser d’emblée les démarches qui pactisent avec LR, car non seulement ce parti refuse et combat le FN mais surtout il n’a aucune doctrine cohérente si ce n’est le libéralisme et la girouette politicienne

– de n’apporter son crédit qu’à une initiative d’union nationale qui inclurait le FN

– de n’apporter son crédit qu’à une initiative qui se fonderait sur au moins 2 des 4 piliers précités, sans toutefois s’opposer aux 2 autres piliers

– de n’apporter son crédit qu’à une initiative qui respire l’union, et non la récupération égoïste partisane ou personnelle ou encore le règlement de comptes

Quant aux chefs et structures politiques, il leur faudra :

  • Ne pas être seulement des chefs décidés et décideurs, mais des hommes d’esprit large capables d’associer, unir, coopérer, discuter

  • Ne pas être seulement des chefs de parti, mais des acteurs d’un projet de redressement qui dépasse les hommes et les mouvements

  • Respecter la place et la liberté de chacun des hommes et mouvements souhaitant s’associer au projet de redressement, sans chercher à les accaparer, les absorber ni les utiliser comme cautions

Dans les mois qui viennent et qui nous séparent de la présidentielle de 2017, ce ne sont plus les tournées politiques, ni les livres, ni les forums qui changeront la donne : ce sont les initiatives concrètes d’union politique pour rendre possible la victoire du redressement national en 2017.

Il doit donc apparaitre dans le paysage politique un nouveau mouvement, car on n’unit pas un mouvement avec lui-même. C’est une donnée essentielle du redressement national.

Ce mouvement doit porter les piliers que le FN a, sur le fond ou sur la forme, minorés (les valeurs, les libertés intérieures), puis proposer au FN un pacte d’union en vue des présidentielles.

Ce pacte d’union peut se faire dans le cadre du Rassemblement Bleu Marine, mais dans ce cas le RBM doit changer de direction : en effet celle-ci est composée de cadres FN ou marinistes (Marine Le Pen, Gilbert Collard, Florian Philippot) ; or si on entend faire l’union il faut que la structure d’union soit neutre et non inféodée à telle ou telle structure de l’union.

Ce pacte d’union pourrait aussi associer d’autres mouvements déjà existants (PCD, UPR, MPF), mais d’une part il n’est pas du tout certain qu’ils le souhaitent, d’autre part leur faible audience ne changerait pas notablement la donne.

Désormais, il est temps que des chefs se lèvent pour fonder ce nouveau mouvement des libertés et des valeurs.

Il sera temps ensuite d’organiser un grand pacte d’union nationale, quelle que soit sa forme, dont le pôle majeur et fer de lance constitué par le FN pourra s’appuyer, au moins, sur un nouveau pôle des familles et des entreprises.

Marcouf de Segons

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