squeletteVoulant expliquer la complexité du monde par un exemple simple, je fis à mes fils une démonstration de  billard américain : « Voici le principe d’une campagne de presse : pour mettre la boule 9 dans le trou, je tire la boule blanche sur la boule 4 qui par ricochet va frapper la 13 qui va percuter la 7 et envoyer la 9 là où je veux ».  La récente campagne de la presse conciliaire contre le Primat des Gaules, Philippe Barbarin, en est l’illustration. Laissons-là le fond de l’affaire, dont tout le monde a entendu parler, pour étudier ce qu’il y a en coulisses.

Le crime principal de Philippe Barbarin a été de soutenir La Manif pour Tous dans sa version républicano-compatible. Pour le régime, cependant, c’est déjà trop. Pour la gauche, c’est un crime. Il suffit de lire sa presse pour savoir qu’avec elle, aucun débat n’est possible. On ne débat par sur le mariage inverti, sur l’avortement, sur la propagande à l’école, sur l’immigration, sur rien. On fiche les opposants, on les dénonce, on les liquide socialement en attendant de pouvoir les liquider physiquement, et c’e
st tout. Barbarin est l’homme à abattre pour la gauche et ses quatre commissariats (voir la liste dans l’article sur Michel & Augustin), donc utilisation du fameux triptyque expliqué dans l’article susnommé. Nous allons donc décrypter cela, mais avec un angle précis : le traitement hypocrite de cette affaire par deux sites phares des intégristes conciliaires : Etat d’âme et Témoignage Chrétien.

Etat d’âme est un blog lié au quotidien de centre-gauche Ouest-France. Il est animé par François Vercelletto, un ultra-conciliaire qui ne croit en aucun des dogmes de l’Eglise. Dans cette affaire, il consacre un grand article louangeur au livre de la ci-devant Gaulmyn, qui en profite pour attaquer un titulaire de diocèse même pas en place au moment des faits. Chez les conciliaires intégristes, tendance « poissons roses » (7 % des catholiques), Barbarin est considéré comme une sorte de crypto-tradi et ce, alors qu’il a bradé l’église Saint-Bernard à Lyon et qu’il n’avait jamais caché sa détestation pour la FSSPX à l’époque où il était évêque de Moulins. Son principal crime fut aux yeux des modernistes d’avoir soufflé le chapeau rouge à son collègue de Clermont-Ferrand, Hippolyte Simon.

Inutile de présenter Témoignage Chrétien, journal phare des fanatiques de la secte conciliaire qui par ailleurs à des liens avec le précédent et qui a toujours mis un point d’honneur à collaborer avec toutes les dictatures socialistes de la planète. Rappelons à toutes fins utiles que les idées de TC ont été condamnées par l’encyclique Quadragesimo Anno du 15 mai 1931, écrite par un Pape Pie XI pourtant peu suspect de sympathies conservatrices (trahison des Cristeros, condamnation politique de l’Action Française, alignement de ses déclaration contre le communisme en symbiose avec les intérêts des multinationales apatrides).

Sur les deux blogs en question, le drogar Xiep a prononcé le nom magique, celui du squelette dans le placard, avec des résultats intéressants. Le nom en question est celui de Denis Vadeboncoeur, citoyen canadien et officiant conciliaire de la tendance Golias : soutien des sans-papiers, pro-avortement, anti-tradis, politiquement proche du PCF, pédéraste au sens premier du nom… Impliqué pour sa pédérastie au Canada, il s’exila en France où en parfaite connaissance de ses penchants, Mgr Jacques Gaillot lui confia une paroisse où il s’empressa de récidiver à au moins trois reprises avant d’être jugé par les hommes en 1997 et par  Dieu en 2010. Affaire ô combien similaire à celle du prêtre de Lyon sévissant chez les scouts. Nous avons affaire à de la pédérastie (gay amateur d’adolescents) et non de la pédophilie (gay, hétéro ou lesbienne amateur/trice d’enfants).

Sur Etat d’âme, le message fut immédiatement censuré. Comme fut censuré précédemment un autre message sur le pacte passé en 1945 en Tchécoslovaquie entre des conciliaires avant l’heure et l’armée rouge. Sur Témoignage Chrétien, je fus accusé d’homophobie pour avoir rappelé dans les deux cas qu’on était dans la pédérastie et non la pédophilie. Accusé aussi « d’antisémitisme » pour avoir rappelé le silence de la presse conciliaire sur les très nombreux scandales pédophiles en Amérique du Nord, impliquant des rabbins ou dirigeants communautaires (en France, le n°3 du CRIF eut son heure de gloire à ce sujet, de même que le chef des B’naï B’rith du Canada). Le nom de mon « accusateur » n’est pas anodin : Maître Jean-Pierre Mignard, avocat lié au sinistre Henri Leclerc, le tenant des droits de l’homme à sens unique (en gros, la droite et les catholiques sont exclus du genre humain).

L’opération « skelet e izbjagal» (« squelette évadé ») fut un succès et a montré toute l’hypocrisie de la secte conciliaire. Il va de soi qu’ils n’en ont rien à faire des victimes. On se retrouve dans la même démarche que celle de Caroline de Haas : une victime n’est intéressante que si elle permet d’alimenter la propagande ou au besoin de régler des comptes. Sinon, elle n’a aucun intérêt, elle n’existe pas. Dans la secte conciliaire, on charge Barbarin, mais on blanchit Gaillot, l’évêque d’extrême gauche (qui, avouons-le, a été 100 fois plus charitable envers les tradis que Barbarin). On blâme une certaine omerta dans l’institution ecclésiale mais on relativise celle dans l’éducation nationale (Mignard évoque « le combat de Royal contre le silence » mais n’a jamais demandé des comptes aux inspecteurs d’académie qui ont couvert des instits pédophiles, le cas de Marcel Lechien en fut emblématique, tout comme celui de Jacky Kaisersmertz, longtemps bénéficiaire de fraternelles protection…). Les petites victimes juives des rabbins américains ne suscitent aucuns intérêts, comme celles des migrants, comme celles des petites chrétiennes victimes des réseaux pédoislamiques en Grande-Bretagne et en Australie. Jamais un mot dans la presse conciliaire, coutumière de l’indignation à sens unique et du silence révélateur.

Cette sordide affaire lyonnaise fut brandie par les conciliaires uniquement pour se venger de Philippe Barbarin qui s’était écarté d’un micron de la ligne officielle. Ces gens usurpent le titre de chrétien. Ils sont dans une démarche politique, subversive, visant à démolir l’église de l’intérieur pour imposer leur Weltanschauung dont personne ne veut. Ils ne sont  plus rien. Ils ont encore des fonctions importantes au sommet, car être apparatchiks est une vocation chez eux, mais au niveau de la base, ils ne sont plus rien. Hier, les « hommes politiques chrétiens » étaient incarnés par Jacques Delors (celui dont les ambitions présidentielles sont tombées au fond du trou) et Michel Rocard (monsieur « je veux dégager Mitterrand du haut de mes 3,6 % aux Présidentielles »). Aujourd’hui, quand on pense « politicien catholique », viennent en premier les noms de Jean-Frédéric Poisson et Marion Maréchal…  Le sens de l’histoire est reparti de l’autre côté… Au fait, dans les années 80, un des membres d’un duo de prédateurs qui avaient martyrisé une fillette de 7 ans fut libéré suite à des pressions venues du patron de l’une revue phare de la presse conciliaire. La même qui, 30 ans après, impose le « voter correct ». Cette pauvre petite victime est elle aussi passée à la trappe mémorielle…. Ne comptez pas sur Etat d’âme ou Témoignage chrétien pour parler d’elle. Pas plus d’ailleurs qu’ils ne sont indignés en 2004 de l’article quasiment insultant du Journal du Dimanche sur la famille Kegelin…  La compassion, c’est uniquement quand on peut cracher sur les conservateurs… Philippe Barbarin pourra toujours se consoler en pensant à cette phrase de Benoît XVI : « L’important n’est pas le jugement des journalistes, mais celui de Dieu ».

Hristo XIEP

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