L’Europe des 28 (puisque le Royaume-Uni n’est pas encore juridiquement dehors) est victime d’une véritable campagne de colonisation. Cependant, chaque pays compte une diaspora à l’étranger dans des proportions variables. Il est question ici d’émigrants et non de leur descendance ayant acquis la nationalité de leur pays d’accueil.

En nombres d’expatriés,  trois pays dépassent les 4 millions : le Royaume-Uni (4,9 millions), la Pologne (4,4 millions) et l’Allemagne (4 millions).

– un pays dépasse les 3 millions : la Roumanie (3,4 millions).

– trois pays dépassent les 2 millions : l’Italie (2,9 millions), le Portugal (2,3 millions) et la France (2,1 millions).

– deux pays dépassent le million : l’Espagne (1,3 million) et la Bulgarie (1,14 million).

– neuf pays dépassent les 500.000 : l’Irlande, les Pays-Bas, la République Tchèque, la Grèce et la Croatie (900.000 chacun), l’Autriche et la Hongrie (600.000 chacun), la Belgique et la Lituanie (500.000 chacun).

– neuf pays dépassent les 100.000 : la Suède, la Finlande, le Danemark, la Slovaquie et la Lettonie (300.000 chacun), l’Estonie et Chypre (200.000 chacun), la Slovénie et Malte (100.000 chacun).

– un pays est en-dessous de ce seuil : le Luxembourg (60.000).

Bien évidemment, le chiffre brut ne veut rien dire si on ne prend pas en compte les disparités de population. Voyons donc maintenant les diasporas en pourcentage :

– quatre pays dépassent les 20 % d’expatriés : Chypre (23,61 %), Malte (23,29 %), le Portugal (22,17 %), la Croatie (21,3 %).

– six pays dépassent les 15 % : l’Irlande (19,45 %), la Roumanie (17,12 %),  la Lituanie (17,11 %), la Bulgarie (15,27 %), l’Estonie (15,23 %) et la Lettonie (15,11 %).

– deux pays dépassent les 10 % : la Pologne (11,58 %) et le Luxembourg (10,66 %).

– neuf pays dépassent les 5 % : la République Tchèque (8,54 %), la Grèce (8,32 %), le Royaume-Uni (7,56 %), l’Autriche (6,99 %), la Hongrie (6,09 %), la Slovaquie (5,53 %), la Finlande (5,48 %), les Pays-Bas (5,32 %) et le Danemark (5,3 %).

– sept pays en-dessous de ce seuil : l’Allemagne (4,93 %), la Slovénie (4,85 %), l’Italie (4,77 %), la Belgique (4,44 %), la France (3 ,16 %), la Suède (3,08 %) et l’Espagne (2,80 %).

En fusionnant les deux données et en attribuant un indice décroissant de 28 à 1 en fonction du classement, nous avons donc l’indice d’émigration suivant (du pays le plus touché au moins) : 1 – Portugal (49) ; 2 – Roumanie (48) ; 3 – Pologne (45) ; 4 – Croatie et Irlande (43) ; 6 – Royaume-Uni (42) ; 7 – Bulgarie (41) ; 8 – République Tchèque (35) ; 9 – Grèce (34) ; 10 – Allemagne, Chypre et Lituanie (33) ; 13 – Malte (30) ; 14 –Italie et  Lettonie (29) ; 16 – Pays-Bas (28) ; 17 – Autriche (27) ; 18 – Hongrie (26) ; 19 – Estonie et France (25) ; 21 – Espagne (22) ; 22 – Slovaquie (21) ; 23 – Finlande (20) ; 24 – Danemark et Luxembourg (18) ;  26 – Belgique (16) ;  27 – Suède (12) et 28- Slovénie (9).

Ce tableau final semble beaucoup plus « logique » que les deux précédents pris séparément et cela prouve si besoin en était que les statistiques ne disent que ce qu’on veut bien leur faire dire, et qu’il faut toujours tout replacer dans le contexte. Notons que la France, si elle connaît actuellement une forte émigration, ne fait en fait que « rattraper » son retard sur l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Ce qui est intéressant, c’est la faible place relative de l’Espagne, la crise de 2008 n’ayant pas encore réussie à atténuer les effets du « miracle économique espagnole » (en fait, bulle spéculative sur l’immobilier) de la décennie précédente. Le trio de tête est par contre conforme aux clichés (et le cliché se fonde toujours sur la réalité) et le maçon portugais, l’ouvrier agricole roumain et le plombier polonais ont encore de beaux jours devant eux…

Hristo XIEP

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